Je n'ignorais pas que l'état des hôpitaux au Maroc laissait beaucoup à désirer, mais il a fallu qu'un terrible accident arrive au petit frère d'une de mes amies, pour que je me penche réellement sur cet état des choses. Lorsque ce petit garçon fut renversé par une voiture à zaouiat chikh, on le transporta d'urgence à l'hôpital, où on espérait le sauver. Vain espoir ! Car l'établissement lui-même a le plus grand besoin d'être sauvé. Médecins, infirmiers, équipements... Rien n'est disponible. Même les lits sont sales et mal entretenus. Un vrai capharnaüm !! A quoi s'attendre, dans ces conditions ? Bien sûr, le petit garçon est décédé et sa famille n'arrive pas à se résigner. Ils pensent que, si l'on avait la moindre responsabilité, si le médecin avait pensé à rester joignable, si... si... si... Mais hélas, on ne peut pas vivre avec des si ! Le cas de zaouiat chikh n'est pas le seul. La majorité des hôpitaux du Maroc ressemble plus ou moins à cela. J'espère seulement que la situation changera, et que nous, Marocains, assumerons nos responsabilités comme il se doit. Pourquoi déserter son lieu de travail lorsque d'autres ont besoin de nous, et qu'on est payé pour l'occuper. Pourquoi se montrer indifférent aux souffrances de ces pauvres gens, alors, qu'un jour peut-être, nous serions à leur place. Si vous lisez et article, et que vous en fassiez remarque aux gens concernées, vous contribuerez peut-être à aider un démuni. Surtout ne pas oublier que Dieu nous surveille.