La situation fiscale du royaume se maintiendrait à un niveau « stable », selon les données du cabinet de notation, Standard & Poor's. Celui-ci a octroyé la note BBB-/A-3 (stable) au Maroc, alors que le pays se plaçait à un niveau négatif auparavant. Les perspectives du royaume « sont à un niveau stable, balancé et qui dépassent nos attentes pour une consolidation future, ainsi qu'une amélioration graduelle de la balance pour les deux prochaines années à venir, notamment pour ce qui est de la gestion des risques de la croissance économique, au niveau local tout aussi bien qu'international, notamment le ralentissement du commerce mondial », indique le cabinet dans sa note. La note BBB-/A-3 indique une situation « stable », qui pourrait être revue à la hausse, dans le cas où le Maroc arriverait à améliorer ses perspectives d'assainissement budgétaire, ou à travers l'adoption d'un taux de change plus flexible, dans l'objectif d'améliorer la compétitivité extérieure du pays. Dans ce sens, le management du cabinet indique que « nous pourrons revoir à la hausse la note du Maroc, s'il y'a une réelle amélioration des prospects budgétaires, ou si le pays adopte un taux de change plus flexible, dont le but est de contrer les effets de l'inflation, notamment pour ce qui est de sa compétitivité sur le marché international, ainsi qu'à faire face aux chocs externes ». De la même façon, le cabinet indique que cette note pourrait être revue à la baisse, dans le cas où le « gouvernement dévierait de son plan d'assainissement budgétaire. Cela résulterait dans une situation où la dette publique serait plus élevée par rapport à nos prévisions. Nous nous attendons à une réelle croissance du produit intérieur brut (PIB), quoique celui-ci se situe à un niveau inférieur à nos attentes actuellement. Cela fait que les déséquilibres extérieurs devraient s'accentuer, résultant dans une hausse notable des besoins de financement brut de l'économie du pays ». Les analystes de Standard & Poor's indiquent, par ailleurs, que cette situation devrait se traduire par un recul des activités du royaume avec l'Europe, en plus d'une contribution à la baisse du secteur agricole dans la croissance du pays. L'agence de notation indique, en outre, avoir des prévisions « positives » pour l'économie nationale. En effet, le cabinet s'attend à une amélioration graduelle de la situation fiscale du pays, notamment grâce à la stratégie adoptée par le gouvernement à ce niveau, en plus de la privatisation de plusieurs secteurs d'activité, ce qui devrait contribuer à une croissance du PIB réel de près de 2,8 % en 2019. Ce taux devrait être impacté par la baisse de la demande extérieure, ainsi que le recul de la production agricole nationale. Toutefois, le PIB réel du Maroc devrait connaitre un bond d'environ 4 % à l'horizon 2021, alors que le déficit budgétaire devrait se placer à 3,3 % pour ladite période.