Les Etats-Unis ont annoncé jeudi avoir pris des sanctions à l'encontre de l'ancien président cubain Raul Castro (88 ans) et de sa famille, en l'accusant de violations des droits humains. Les Etats-Unis ont donné des directives afin que le que le frère de Fidel Castro et l'ensemble de sa famille ne puissent plus voyager aux Etats-Unis. Cette sanction est adressée en premier lieu à la fille de Raoul, Mariela Castro Espin, militante de la communauté LGBT et de la prévention du sida qui s'était rendue aux Etats-Unis en 2012. Les Etats-Unis affichent à travers ces mesures une détermination de punir particulièrement Raul Castro qui de ses fonctions au sein du parti communiste cubain, supervise un système de détention arbitraire de milliers de Cubains. Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a fait savoir dans un communiqué que Raoul Castro détient actuellement dans les geôles cubaines plus d'une centaine de prisonniers politiques. Mais en réalité, ces sanctions visent à punir l'ex président du Cuba pour son soutien indéfectible au président Nicolas Maduro, autre ennemi juré des Etats-Unis. « Les Etats-Unis soutiennent fermement les droits des peuples cubain et vénézuélien », a souligné Mike Pompeo dans son communiqué. « Nous continuerons à rechercher tous les outils diplomatiques et économiques nécessaires pour aider le peuple vénézuélien à réaliser la transition qu'il mérite », a-t-il ajouté. Du côté de Cuba, le ton était pourtant en début de semaine à l'apaisement si l'on s'en tient à la déclaration du président cubain, Michel Diaz-Canel, qui a succédé aux frères Castro, de souhaiter une relation civilisée entre son pays et les Etats-Unis malgré l'embargo imposé depuis 1962 et les différences idéologiques. L'embellie, qui avait un temps soit-il, à la fin du mandat de Barack Obama, permis un rapprochement historique entre La Havane et Washington et le rétablissement des relations diplomatiques, semble avoir fait place à la grisaille. L'arrivée au pouvoir de Donald Trump, d'un remue-ménage dont il a, seul, le secret, a affecté ce semblant de reprise. Le président américain a rappelé 26 diplomates américains et expulsé une quinzaine de diplomates cubain depuis sa prise de fonction.