Greta Thunberg, la jeune militante de la lutte pour le climat a été reçue mardi 17 septembre à Washington par l'ancien président américain, Barack Obama, a gazouillé celui-ci sur Twitter. Au passage il a publié une photo de leur poignée de main sur les réseaux sociaux et fait un portrait pour le moins flatteur et paternaliste de l'adolescente. « A seulement 16 ans, @GretaThunberg est déjà une des plus grandes défenseuses de notre planète. Reconnaissant que sa génération sera la première touchée par le changement climatique, elle n'a pas peur d'appeler à de véritables actions. Elle représente notre vision à la @ObamaFoundation : un futur modelé par de jeunes leaders comme elle », a-t-il écrit. Et de poursuivre dans une vidéo publiée par sa fondation, «Tu changes le monde, donc nous sommes ravis de te recevoir». Il lui a en outre rendu hommage quand à la mobilisation des jeunes, qui se rassemblent tous les vendredis pour appeler à l'action qu'elle a lancée : «Toutes ces jeunes personnes ont l'air si déterminés, si enthousiastes. Ce qui est une très bonne chose. Personne n'est trop petit pour avoir un impact et changer le monde, donc faites tout ce que vous pouvez et soyez créatifs. » « Toi et moi, nous formons une équipe », lui a-t-il assuré avant de taper dans son poing. 'We're a team': Greta Thunberg visits Barack Obama – video https://t.co/XHeznY9IKs — The Guardian (@guardian) September 18, 2019 Greta Thunberg (16 ans) née le 3 janvier 2003 à Stockholm, est une militante et écologiste suédoise pour la lutte contre le réchauffement climatique. Elle s'était illustrée il y a un peu plus d'un an, en protestant devant le Parlement suédois contre l'inaction gouvernementale, face au changement climatique. Depuis l'adolescente de 16 ans, arrivée aux Etats-Unis après une traversée de l'Atlantique à bord d'un voilier, a fait du chemin dans son parcours de militante. Greta Thunberg a répondu au 44ème président des Etats-Unis, « C'était génial de vous parler !! ». Cette rencontre intervient après qu'elle se soit rendue vendredi 13 septembre devant la Maison Blanche à Washington, pour se joindre à des manifestants dont de nombreux écoliers dans le cadre des « Fridays for future » (« Vendredis pour l'avenir »). C'est un mouvement hebdomadaire pour le climat initié par Greta Thunberg et repris mondialement tous les vendredis par les écoliers. La manifestation de vendredi qui tendait à défier Donald Trump est le point de départ de plusieurs semaines de mobilisation sur le climat aux Etats-Unis et à l'ONU. La jeune fille, dont la notoriété est moindre aux Etats-Unis qu'en Europe et tout juste auréolé d'un prix remis par Amnesty lundi devrait être entendue aujourd'hui mercredi 18 septembre au Congrès américain, à l'invitation d'élus démocrates. Son intervention arrive après la série de mesures annoncées par l'administration Trump telle l'abrogation, au bonheur des Républicains, d'une réglementation protectrice sur les cours d'eau, votée sous la présidence Obama. La décision avait provoqué un tollé. Les associations écologistes, s'étaient soulevées car les points d'eau concernés représentent une part importante des sources d'eau potable dans le pays. Mais Trump qui s'est tracé comme principale mission dans son mandat d'effacer tout ce qu'avait ratifié Obama lors de ces deux mandats a, à son actif d'autres décisions négatives contre la protection de l'environnement. Il a retiré les Etats-Unis de l'accord de Paris, donné des autorisations de forage (gaz offshore, schiste, pétrole...) à tous vents et modifié les lois qui protègent les espèces menacées en autorisant le commerce de l'ivoire notamment, encouragé le maintien des Centrales à charbon, et autres accommodements allant à l'encontre de l'écologie. La position environnementale américaine voulue par Donald Trump ne trouvera sans doute pas échos au sommet de la jeunesse pour le climat qui aura lieu au siège des Nations unies le 21 septembre, et qui sera suivi du sommet climat convoqué par le secrétaire général le 23 septembre. Le combat pour Greta Thunberg ne fait que commencer et il continue par sa présence dans la rue américaine et à la salle de conférence de l'ONU à New York où le gotha de chefs d'Etat et de gouvernement se réunira. Cela ne devrait pas trop l'impressionner. Elle s'est fait déjà quelques idées lors d'un discours accusateur à Davos en Suisse, à la COP24 des Nations unies sur le changement climatique ou encore devant le Parlement britannique et autres manifestations environnementales. Celle qui est devenue la cible pour le militantisme de droite est proposée pour l'ensemble de ses œuvres (déjà on oserait dire), pour le prix Nobel de la paix. Rien que ça ! "You and me, we're a team" Teen climate activist @GretaThunberg meets former U.S. President @BarackObama as part of her trip to Washington, D.C. pic.twitter.com/q2cntHXVhC — Bloomberg TicToc (@tictoc) September 18, 2019