Alors que les Etats-Unis cherchent à aller vers une rencontre entre le président Donald Trump et son homologue iranien Hassan Rohani, le guide suprême iranien Ali Khamenei a mis le holà aux manœuvres américaines excluant toute possible rencontre. C'était le projet du président français lors du sommet du G7 qui a connu l'arrivée inattendue du chef d'Etat iranien alors que le président américain était sur place. Bien qu'il n'ait pas été mis en contact direct avec le milliardaire américain, les relations ultra-conflictuelles entre les deux pays semblaient aller vers l'apaisement et la possibilité d'une rencontre en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies prévue en fin septembre. Mais après les récentes accusations de nombreux responsables américains, dont le président Donald Trump, à l'encontre de Téhéran dans la double attaque perpétrée contre des installations pétrolières de Saudi Aramco ce week-end, le guide suprême iranien a tenu a clarifier la situation en refusant de jouer au jeu de la « pression maximale » exercée par l'administration Trump. Dans un message écrit sur le Twitter du guide suprême de la République islamique d'Iran, Ali Khamenei a indiqué qu'une négociation avec les Etats-Unis reviendrait à « montrer que la politique américaine de pression maximale [contre l'Iran] est un succès » et que cela donnerait la chance aux Etats-Unis « d'imposer leurs exigences à l'Iran ». « De l'avis unanime de tous les responsables de la République islamique d'Iran, il n'y aura aucune négociation avec les Etats-Unis, à quelque niveau que ce soit », a déclaré Ali Khamenei, selon son site internet officiel. Pour Ali Khamenei, il n'y aura aucune discussion possible sans que les américains reviennent vers l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont ils sont sortis en mai 2018. « Sinon, aucune négociation n'aura lieu entre la République islamique et des responsables américains à quelque niveau, et que ce soit à New York ou ailleurs », a ajouté l'ayatollah. Lundi, Washington n'a pas exclu sa préparation à riposter contre les attaques contre les installations pétrolières d'Aramco. Toutefois, une confirmation des suspicions de la part de Ryad devrait être nécessaire ainsi que son aval. « Il semble » que Téhéran soit derrière les attaques, mais « pour le moment je veux savoir avec certitude qui est responsable », avait indiqué lundi le président américain.