Le Maroc a connu récemment une vague d'incidents liés aux chargeurs de téléphones portables contrefaits. Le dernier en date était celui ayant causé le décès d'une petite fille, Hiba, brûlée vive au domicile familial à Sidi Allal Bahraoui. Suite à cela, et depuis le 11 septembre, le ministère de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie numérique, mène en étroite collaboration avec les services du ministère de l'intérieur, une large campagne de contrôle de la conformité des chargeurs et des batteries pour téléphones portables présents sur le marché local. Ainsi, des échantillons sont prélevés dans les points de vente pour tester leur sécurité dans des laboratoires agréés. Les contrôles ont pour objectif prioritaire de protéger le consommateur en vue d'éviter les accidents découlant de l'utilisation des chargeurs et batteries, qui ont souvent des conséquences dramatiques sur les familles marocaines. Le contrôle permettra également de sensibiliser les distributeurs de ces produits, y compris les détaillants, sur leurs obligations légales et réglementaires, d'améliorer les pratiques commerciales des produits visés et d'instaurer une concurrence loyale entre les opérateurs économiques. Cette campagne complète les opérations de contrôles drastiques menées sur les importations des chargeurs au niveau des postes frontières du Royaume. Ces opérations de contrôle ont permis de refouler plusieurs cargaisons. Au total, plus de 300.000 unités non conformes ont été refoulées durant les huit premiers mois de 2019, dont une cargaison comprenant 159.000 chargeurs non conformes au niveau du poste frontalier Guargarate. Les opérations de contrôle menées par les pouvoirs publics sur les chargeurs et batteries s'inscrivent dans le cadre du déploiement du Plan National d'Enquêtes, lancé début 2019, sur sept secteurs : produits électroménagers, appareils à gaz, pièces de rechange automobile, produits électriques, jouets, produits textiles et habillement et fournitures scolaires.