Ahmed Gaïd Salah, le chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale a prononcé, ce jeudi 8 août, un nouveau discours en marge de sa visite de travail et d'inspection en 1ère Région militaire à Blida. Le général a réitéré son engagement en faveur du respect de la Constitution et a soutenu le panel de dialogue. Une fois n'est pas coutume, le général de corps d'armée et vice-ministre de la Défense a donné ses hautes instruction lors de ses discours en marge de ses visites aux régions militaire. A la veille d'une nouvelle manifestation vendredi, Ahmed Gaid Salah s'est encore fois étalé sur la situation de crise politique que traverse l'Algérie depuis février. Réitérant l'engagement de l'armée dans la cadre Constitutionnel, Gaid Salah a insisté que seul ce dernier est à même de « résoudre les problématiques de la phase actuelle, considérant que c'est la garantie fondamentale, voire l'unique garantie pour préserver l'Etat et ses institutions ainsi que pour éviter de tomber dans l'écueil du vide constitutionnel et de glisser dans des conséquences désastreuses », a-t-il déclaré. Alors que la rue rejette catégoriquement le gouvernement Bédoui et le président par intérim Abdelkader Bensalah, le chef 'état major a quant à lui affirmé « le soutien du Haut commandement de l'Armée nationale populaire aux institutions de l'Etat et leur accompagnement ». « Nous soulignons que nous veillons à ce que ces institutions continuent à exercer leurs missions jusqu'à l'élection d'un nouveau Président de la République », a-t-il dit explicitement. Ahmed Gaid Salah a également dit valoriser « au sein de l'Armée Nationale Populaire, les efforts de l'instance nationale de médiation et de dialogue dans sa noble mission et encourageons ses initiatives visant à accélérer la tenue des phases du dialogue et la prise de toutes les mesures menant à la concrétisation de l'objectif escompté », en référence au panel de dialogue dirigé par Karim Younes et dont plusieurs personnalités algériennes ont exprimé leur réticence quant à la marge de liberté qui leur est octroyée. En effet, s'agissant des préalables au dialogue rapport avec le panel devant trouver un terrain d'entente en faveur de l'organisation des prochaines élections présidentielles, le chef d'Etat major a rejeté, l'homme fort du régime algérien a imputé la responsabilité à « certains groupes infimes ayant un lien avec la bande » qui selon lui « s'acharnent à rejeter toutes les initiatives présentées et tous les résultats obtenus, en scandant des slogans tendancieux et lançant des appels douteux, dont le but est de minimiser l'importance de ce qui a été réalisé ». Le général, ex compagnon des vieux jours d'Abdelaziz Bouteflika a rejeté les revendications émises par la rue et par le panel en affirmant que ces « groupes » liés à la « bande » sont ceux qui s'accrochent « à des revendications irraisonnables et obsolètes ».