La situation de la Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage (Samir) est au point mort. Les employés de la société ont à nouveau envahi les rues de la ville de Mohammedia, samedi 3 août pour protester contre cette situation de blocage qui perdure depuis 2015. Photo : Mounir Mehimdate Encadrés par le Syndicat national des industries du pétrole et gaz, affilié à la CDT, les dizaines de manifestants, qui ont tenu un sit-in devant le siège de la Samir, ont scandé des slogans tels que « il n'y a pas d'alternative, pas d'alternative à la ré-opération (de la SAMIR) » ou encore « Abdelrahim tu l'as construite, Amoudi tu l'as détruite ». Aux côtés des représentants de la centrale syndicale de la CDT, de la fédération de la gauche démocratique (FGD) mais aussi Annahj Addimocrati, les employés de la Samir ont accusé, à travers leurs slogans, le gouvernement d'être à la tête de ce blocus, insistant sur la nécessité pour la société de reprenne son activité. Le secrétaire général adjoint de la CDT, Alami lehoyer, n'a pas manqué de pointer du doigt, le gouvernement, en particulier, Saad Dine El Otmani, comme principal responsable de cette crise. « Le dossier de la Samir faisait l'objet de discussions avec le chef du gouvernement. Subitement, il s'est désengagé de cette responsabilité, invoquant que l'affaire est actuellement entre les mains de la justice », a-t-il dénoncé. Photo : Mounir Mehimdate Dans un discours prononcé devant les manifestants devant le portail de la Samir, Zair s'est interrogé «au profit de qui ce dossier continue d'être bloqué ? », soulignant que le syndicat, dans le cadre de son combat face au gouvernement, a choisi à ce que la prochaine entrée sociale soit « d'un autre type, avec plus de fermeté dans la lutte ». De son coté, Houcine Yamani, secrétaire générale du Syndicat national des industries du pétrole et gaz affilié à la CDT, a indiqué dans une déclaration à Hespress, que « l'Etat est appelé à intervenir pour résoudre ce dossier qui est entre les mains de la justice au tribunal de commerce de Casablanca ». Il a de même souligné « la nécessité que la raffinerie de Mohammedia reprenne du service, car elle représente la sécurité énergétique du Royaume, compte tenu en particulier du prix élevé du carburant ». Photo : Mounir Mehimdate Pour rappel ce sit-in intervient en protestation après une cessation des activités de la SAMIR qui dure depuis quatre ans déjà, et contre le jugement de liquidation judiciaire. Les protestataires exigent la préservation du droit au travail et le rétablissement de tous les droits consignés dans la convention collective, notamment le plein salaire, les contributions aux fonds de pension et la couverture maladie.