Abdelmalek Sellal, l'ancien Premier ministre algérien, a été entendu ce jeudi 13 juin par la Cour suprême dans les faits commis par des « hauts responsables » dans l'exercice de leurs fonctions. Le juge d'instruction a décidé de le mettre sous mandat de dépôt. Après Ahmed Ouyahia mercredi, Sellal est le deuxième « Premier-ministre » algérien a être incarcéré. L'ancien chef de gouvernement algérien de 2012 à 2017 a été entendu par un juge d'instruction de la Cour suprême, indique la télévision nationale algérienne. Selon l'agence officielle algérienne, Abdelmalek Sellal serait « entendu par le juge d'instruction près la Cour suprême dans des affaires concernant la dilapidation des deniers publics, d'abus de fonction et d'octroi d'indus privilèges ». Dans le système algérien, les hauts responsables à l'instar de ministres et walis sont jugés par la Cour suprême en cas de délit ou de crime commis pendant l'exercice de leurs fonctions. Abdelmalek Sellal fait partie des douze anciens ministres et préfets dont le Parquet d'Alger a transmis les dossiers à la Cour suprême, dans le cadre d'enquêtes visant Ali Haddad, 5ème fortune d'Algérie selon Forbes, ancien patron du Forum des chefs d'entreprises, le patronat algérien, également PDG du Groupe ETRHB Haddad leader des travaux publics en Algérie. Les affaires seraient liées à des faits de corruption. Mercredi, l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a été placé en détention provisoire à l'issue de son audition par un juge d'instruction tandis qu'Abdelghani Zaalane, ex-ministre des Travaux publics, qui était également entendu, a lui été relâché sous contrôle judiciaire.