De nouveaux progrès ont été réalisés dans la poursuite conjointe de l'initiative « la Ceinture et la Route » en 2018, avec un renforcement de la coopération industrielle, une amélioration des infrastructures et un rapprochement des liens en matière de commerce et d'investissement, selon un rapport officiel chinois. Dans un nouveau rapport publié par la Commission chinoise du développement et de la réforme, il est noté que l'année dernière, la Chine a vigoureusement promu la coopération internationale et a signé à ce jour 171 documents de coopération sur l'initiative « la Ceinture et la Route » avec plus de 150 pays et organisations internationales. Aussi, la coopération en matière de capacité industrielle a connu des progrès en 2018. Des résultats tangibles ont été obtenus dans la construction d'un parc industriel entre la Chine et les Emirats arabes unis. De même, la Chine a conclu des accords avec plus de dix pays, dont la France, le Japon et Singapour, en matière de coopération dans des marchés tiers. Les projets ferroviaires Chine-Laos et Chine-Thaïlande ont, quant à eux, connu des progrès solides. La construction du chemin de fer à grande vitesse entre Jakarta et Bandung a été lancée, tandis que le projet du port de Gwadar, au Pakistan, a progressé, souligne le rapport. Les trains de marchandises Chine-Europe ont à ce jour effectué plus de 13.000 voyages, et la part des trains à destination de la Chine a augmenté d'environ 20 points de pourcentage en 2018. Ces trains relient des villes chinoises à 49 villes de 15 pays. La coopération sino-africaine Par ailleurs, la connectivité aérienne s'est améliorée dans les pays participant à l'initiative « la Ceinture et la Route », le nombre de lignes aériennes ayant augmenté de 106 en 2018. Les 387 lignes actuelles relient 33 pays participant à l'initiative, ajoute la même source. D'après le rapport, l'alliance internationale des organisations scientifiques de « la Ceinture et la Route » a été établie l'année dernière, ce qui aidera la Chine à créer des plates-formes de transfert de technologies avec l'ASEAN, l'Asie du Sud, les pays arabes, l'Asie centrale et l'Europe centrale et orientale et facilitera les efforts conjoints de la Chine et de huit pays, dont les Philippines et l'Indonésie, pour développer des parcs scientifiques. Aussi, des résultats fructueux ont été obtenus pendant le Sommet de Pékin 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine, constate le rapport de la Commission chinoise du développement et de la réforme. Ce constat rejoigne celui récemment fait par la Banque mondiale et qui révèle que l'investissement chinois dans les services en Afrique représentait environ 60% des investissements totaux du pays sur le continent. En outre, l'investissement de la Chine en Afrique ne se concentre pas uniquement sur les ressources naturelles. C'est le secteur des services qui a fait l'objet des plus gros investissements chinois. Selon un rapport du ministère chinois du Commerce, après la mise en œuvre des dix grands plans pour la coopération sino-africaine, les projets mis en place par les entreprises chinoises en Afrique devraient se concrétiser par environ 30.000 km de routes, 85 millions de tonnes par an de débit portuaire et plus de neuf millions de tonnes par jour de traitement d'eau, sans parler de la création de près de 900.000 emplois pour les Africains. La Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique Par ailleurs, la Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique depuis neuf années consécutives. En 2017, le volume des échanges entre la Chine et l'Afrique a atteint 170 milliards de dollars, soit une augmentation annuelle de 14%, représentant environ 25% du commerce extérieur de l'Afrique. De même, la Route de la soie numérique a connu des progrès stables. Des mémorandums d'entente en matière de coopération entre la Chine et 16 pays ont été signés. Ce qui a permis au volume commercial cumulé de la Chine avec les pays de « la Ceinture et la Route » de dépasser 7.000 milliards de dollars. Le pays a construit 82 zones de coopération économique à l'étranger dans les pays adhérents. En 2018, les investissements non financiers réalisés par la Chine ont atteint 15,64 milliards de dollars, en hausse de 8,9%, ajoute le rapport. Onze banques chinoises ont établi 71 succursales dans 27 pays de « la Ceinture et la Route », et le système de compensation transfrontalier en renminbi couvrait 41 pays et régions. Dans le domaine de la culture, la Chine a signé des accords de coopération culturelle avec plus de 60 pays de « la Ceinture et la Route » et établi 17 centres culturels à l'étranger dans les pays de « la Ceinture et la Route », conclut le rapport. Ouverture en grande pompe A noter que plus de 5.000 délégués en provenance de plus de 150 pays représentant des gouvernements, des ONG de la société civile, des hommes d'affaires et des milieux académiques, ont pris part à la cérémonie d'ouverture, vendredi à Pékin, du 2e Forum de l'initiative la « Ceinture et la Route » pour la coopération internationale. Cette cérémonie a été ouverte en grande pompe par le président chinois, Xi Jinping, en présence de 37 chefs d'Etat et de gouvernement, 90 organisations internationales et des représentants de 150 pays dont le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, et le ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, ainsi que l'ambassadeur du Maroc en Chine, Aziz Mekouar. Dans un discours prononcé à l'occasion, Xi Jinping a affirmé que la construction conjointe de « la Ceinture et la Route » avait ouvert un nouvel espace pour la croissance économique mondiale. Xi a indiqué que la construction conjointe de cette initiative avait également créé une nouvelle plate-forme pour promouvoir le commerce et les investissements dans le monde, élargi de nouvelles pratiques pour optimiser la gouvernance économique mondiale et apporté de nouvelles contributions à l'amélioration du bien-être des peuples de tous les pays. Dans ce sens, il a appelé les participants à l'initiative « la Ceinture et la Route » à faire progresser de manière continue sur la voie d'un développement de haute qualité. Le principe de large consultation, de contribution conjointe et de bénéfices partagés doit être maintenu, a-t-il déclaré. Les approches ouvertes, vertes et propres doivent être respectées, a-t-il ajouté. Les objectifs d'un développement durable caractérisé par des normes élevées et l'amélioration de la qualité de vie doivent être atteints, selon Xi.