Moins d'un mois sépare les Marocains du mois de Ramadan 2019. Certains consommateurs ont effectué leurs achats à l'avance, afin d'éviter les bousculades et la hausse des prix qui accompagnent ce mois, alors que d'autres attendent avant d'effectuer leurs emplettes. Certaines grandes surfaces et magasins de proximité mettent en avant les produits les plus consommés durant le mois sacré, notamment les pois chiches, la farine, les concentrés de tomate, les pâtes, etc. Alors que d'autres parlent d'offres «spécial Ramadan» sur les produits électroménagers et autres accessoires culinaires. Hespress FR a fait le tour des grandes surfaces et des marchés de fruits secs et autres gourmandises qui peuplent les tables des Marocains durant Ramadan, afin de voir ce qu'il en est des préparatifs, mais aussi pour constater les prix qui sont pratiqués. Si l'offre est disponible, quoique timide, la demande l'est encore plus. Le prix des fruits secs, fakia et autres friandises n'a pas vraiment augmenté par rapport à l'année dernière. Que ce soit à Casablanca ou Rabat, le constat est le même. Le produit phare, à savoir les dattes, affiche des hausses de 10 dirhams maximum, si ce n'est le même que celui pratiqué une année auparavant. Ainsi, le saint Graal des dattes, le Majhoul, est proposé à des prix situés entre 70, 100, 140 et 160 dirhams. Cela dit, la différence du prix est justifiée par la taille des dattes : plus on monte dans la fourchette, plus le produit est d'un calibre imposant. Pour ce qui est des dattes marocaines, elles sont proposées à des prix entre 20, 30 et 40 dirhams le kilo. Les dattes algériennes sont à 50 dirhams, le Saudi Sourari à 40 dirhams, alors que le Boufeggous est à 80 dirhams. Les prix pratiqués selon l'offre et la demande Les prix du sésame, base du « Sellou » et « Sfouf » dont raffolent les Marocains, se situent entre 40 et 80 dirhams, selon ce que nous avons pu constater. Il y a bien des variantes aussi à ce niveau. A noter que certaines consommatrices « averties » nous ont indiqué que le sésame « beldi » est le plus prisé, quoique certains marchands peu scrupuleux n'ont pas de mal à faire passer un produit de basse qualité pour des grains « premiums ». Concernant les amandes, il y'en a pour toutes les bourses, puisque les prix sont situés entre 100, 140 et 160 dirhams le kilo, alors que les noix décortiquées sont vendues entre 140 et 160 dirhams le kilo. Pour ce qui est de la fakia, la tendance est la même, que ce soit pour le maïs grillé, les cacahuètes et amandes grillées et enrobées de toutes sortes de parfums en provenance de Turquie. Dans ce sens, un marchand nous a expliqué que la marchandise proposée à ce niveau ne provient plus du nord du royaume, contrairement à ce qui se faisait auparavant. « La plupart des marchandises proviennent de Casablanca. Cela revient moins cher. Un produit en provenance du Nord est généralement sujet à des taxations en plus, alors qu'à Casablanca, on peut se procurer la marchandise que l'on désire à 70 dirhams TTC, et la revendre à 90 dirhams par exemple, ce qui nous laisse une marge de gain correcte. L'époque où le nord était prisé par les marchands est loin derrière maintenant ». Par ailleurs, les marchands nous ont indiqué que l'activité ne commence à fleurir qu'à une semaine du mois sacré. L'ONSSA est aux aguets contre les dépassements La sécurité des consommateurs est une question indéniable et qui va de soit avec ce mois où les produits culinaires sont proposés un peu partout dans les moindres coins et recoins. C'est dans ce sens que l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) effectue des contrôles constants, à un intervalle de 15 jours précisément, auprès des magasins de fakia et fruits secs. Si tout est validé, les marchands se voient octroyer une certification de l'Office témoignant de la qualité des produits. L'habit ne fait pas le moine... ou si ? Préparer un habit traditionnel pour Ramadan est une tradition plus qu'ancrée dans la société marocaine. Certains magasins de prêt-à-porter proposent des habits fins prêts à des prix allant de 800 à 1500 dirhams. Du côté des couturiers traditionnels et autres « maalems » et « maalemates », certains proposent des habits réalisés à la machine, à des prix allant de 500 à 800 dirhams, alors que la différence se fait ressentir quand l'accoutrement est réalisé à la main. En effet, le prix dépend de la nature du tissu, du temps que le couturier consacrera à sa réalisation. Ainsi le prix final varie entre 600 et 3000 dirhams.