Quelques jours après l'interview accordée par le président du RNI, Aziz Akhannouch, à Jeune Afrique, le groupe UC à la Chambre des représentants revient à la charge et appelle Mohamed Sajid, secrétaire général du parti, à réunir fin mars la commission administrative du parti, en vue de se retirer de l'alliance avec le groupe du parti de la colombe. Mohamed Sajid, secrétaire général de l'Union constitutionnelle (UC), fait face à des pressions croissantes de certains leaders de son parti, notamment des membres du groupe parlementaire UC, qui veulent rompre l'alliance avec le Rassemblement national des Indépendants (RNI), avant le 12 avril, date fixée pour la recomposition des groupes parlementaires. La sortie de la coordination des membres du conseil national du parti du cheval intervient suite aux déclarations retentissantes de Lahcen Abiaba, porte-parole de l'UC, où il a avait attaqué le RNI après que la coordination entre les partis ait été réduite au vote au sein du parlement. Pour se retirer de l'alliance avec le parti présidé par Aziz Akhannouch, le groupe UC à la Chambre des représentants a appelé Sajid à réunir fin mars la commission administrative du parti. Il a aussi plaidé pour la création d'un groupe et d'un groupement indépendant à la Chambre des représentants. Contacté par Hespress FR, Abdellah El Firdaous, directeur et membre du bureau politique de l'UC, a affirmé que la pression s'est accentuée avec l'appel de la coordination des membres du conseil national de l'UC à évaluer le travail du groupe. Ces derniers se sentent lésés, depuis déjà deux années, par rapport à l'autre groupe du RNI. « Les relations deviennent tendues et difficiles à gérer entre les deux groupes qui n'arrivent plus à cohabiter. Le fonds du problème n'est toujours pas réglé en dépit des contacts directs et réguliers entre Sajid et Akhannouch », ajoute Firdaous. Selon lui, le problème réside dans le fait que « nous avons laissé traîner les choses en permettant aux députés des deux groupes de se disputer entre eux, sans que les hauts responsables des deux partis n'interviennent pour trancher. En 2010, nous avions convenu de mettre en place un cadre de coordination entre les différents groupes et qui englobe les députés et les autres membres du bureau politique. Chose qui n'a pas été respectée ». Toutefois, avertit notre interlocuteur, « notre relation avec le RNI reste bonne et l'alliance entre les deux partis continue, car nous nous partageons les mêmes principes, les mêmes idéologies et les mêmes pensées ». A noter que la décision du groupe parlementaire UC à la chambre des représentants intervient quelques jours seulement après l'interview accordée à l'hebdomadaire Jeune Afrique dans son édition du 3 au 9 mars, par le président du RNI, dans laquelle il a affirmé que les véritables alliances se feront après les élections législatives de 2021. « Le RNI ira seul aux élections, pas d'alliances avec d'autres partis », a-t-il dit. En réaction à la sortie médiatique du président du RNI, une réunion s'est tenue samedi chez Driss Radi, dirigeant UC, avec la participation de 16 parlementaires des 19 du groupe UC et des membres du bureau politique. Selon un document signé par 16 parlementaires présents à cette rencontre, il a été convenu de tenir une réunion de la commission administrative du parti, le 30 mars, afin de déterminer la date du Congrès national de l'UC et se retirer définitivement de l'alliance avec le RNI. Sachant que le mandat, de 4 ans de Sajid à la tête du parti, arrive à échéance ce mois-ci.