Le «Conseil de la Choura» d'Al Adl Wal Ihsane (AWI) a tenu ces samedi et dimanche, sa 19è session ordinaire. Entre autres sujets à l'ordre du jour, le Conseil de la Jamaa a réitéré sa «condamnation et sa dénonciation» de la fermeture et la mise sous scellés de maisons de certains membres d'AWI. «Ce ciblage et cet acharnement à l'égard des membres d'Al Adl Wal Ihsane, ne sont pas nouveaux et s'inscrivent dans la continuité des « attaques makhzaniennes » à l'égard de la Jamaa, en violation de toutes les lois et conventions nationales et internationales», lit-on dans le communiqué ayant sanctionné ces travaux. Pour le Conseil de la choura d'AWI, le recours à ce genre de pratiques «dénote l'échec des responsables à appréhender, de manière sérieuse et constructive, les revendications populaires légitimes». En place et lieu, ajoute la Jamaa, «ils choisissent de les ignorer et de répondre aux mouvements de protestation par la répression et la violence, tel qu'il a été le cas récemment avec les enseignants dans différentes villes du Royaume». AWI a, à cet égard, fait part de son entière solidarité avec «toutes les victimes d'injustice, de répression et de non-droit». Pour rappel, la Jamaa avait organisé, le 8 février dernier, une conférence de presse destinée à «apporter à l'opinion publique la vérité sur la guerre déclarée par le Makhzen contre elle». Le président du cercle politique d'AWI, Abdelouahed El Moutaouakil, avait alors affirmé que la fermeture de maisons appartenant à des Adlistes «ne nous poussera pas à opter pour la contre-violence ou à détourner notre attention sur les problèmes réels du pays à la suite de l'échec des politiques dont les Marocains sont victimes». Il avait estimé que la fermeture de maisons appartenant à ses membres est «une tentative de nuire» à son action de communication et d'encadrement. «Répondre à la provocation présenterait une offrande au Makhzen devant l'opinion internationale, pour déclarer conduire une guerre contre le fondamentalisme religieux, d'où son insistance à décrire ces maisons comme des mosquées clandestines», avait argumenté El Moutaouakil.