Les événements se succèdent au Venezuela et la tension continue de monter entre Nicolas Maduro et le président autoproclamé Juan Guaido. Alors que les aides humanitaires devaient rentrer au pays ce samedi 23 février, 600 tonnes d'aliments sont toujours bloquées à la frontière colombienne par l'armée pro-Maduro qui refuse de libérer le passage. Deux vénézuéliens ont été tués et quinze autres blessés dans des heurts avec l'armée à la frontière avec le Brésil. Le point sur la situation dans le pays sud-américain. A la veille de l'entrée des aides humanitaires américaines et 24h après l'assassinat de deux vénézuélien par l'armée, les deux rivaux Juan Gaido et Nicolas Maduro, se confrontent à coups de Tweets et de concerts organisés des deux cotés de la frontière colombienne. Des concerts pour et contre les aides humanitaires Interdit de sortir du territoire, Juan Gaido Président du Parlement vénézuélien et reconnu président par intérim par plus d'une trentaine de pays, s'est rendu le 22 févier à un concert anti-Maduro et en faveur de l'entrée de l'aide américaine. Le Live Aid concert pour le Venezuela a été organisé par le milliardaire britannique Richard Branson, à Cucuta, au pied du pont de Tienditas qui relie la ville au Venezuela. Les chefs d'Etat du Chili, de la Colombie et du Paraguay étaient également de la partie. Une dizaine de milliers de personnes ont participé à ce concert « pour la musique et pour la cause », portant des tee-shirts aux couleurs du Venezuela et à la gloire de la liberté. La grande majorité était des vénézuéliens qui ont quitté leur mère-patrie, envahie depuis des décennies par la crise économique et sociale. De l'autre côté de la frontière le thème était différent. Les militaires, toujours fidèles au Président Nicolas Maduro, ont monté une estrade et organisé un show pour montrer leur résistance à la révolte qui secoue le pays, en chantant « Para la guerra, nada» (Rien pour la guerre). Maduro, avait quelques heures avant motivé ses troupes en exprimant sur Twitter son soutien total à l'armée « garante de la paix ». « Morale maximale, cohésion maximale, action maximale, nous vaincrons ! ». Nuestra #FANB está desplegada en el territorio nacional para garantizar la paz y la defensa integral del país. Todo mi respaldo a las REDI y a las ZODI. Máxima moral, máxima cohesión y máxima acción. ¡Venceremos! pic.twitter.com/Pd5XM32tA0 — Nicolás Maduro (@NicolasMaduro) February 22, 2019 Y aura-t-il une guerre ? Les confrontations entre Gaido et Maduro montent d'un temps et laissent planer le doute sur une éventuelle « guerre » par les analystes, surtout après le mort de deux Vénézuéliens de la communauté Pemon à la frontière brésilienne, sous les balles de l'armée pro-Maduro. Les victimes essayaient de forcer le barrage mis en place par les militaires pour chercher les aides humanitaires. Sur Twitter, Juan Gaido a dénoncé ce massacre : « Ou vous capturez et livrez les responsables de cette répression et de ces assassinats de nos frères, ou vous serez les responsables ». 2/3 M/G Jesus Mantilla Oliveros, G/D Alberto Mirtiliano Bermúdez: o capturan y entregan a los responsables de la represión y asesinato de los hermanos pemones en #Kumarakapay que respaldan la ayuda humanitaria, o uds serán los responsables. — Juan Guaidó (@jguaido) February 22, 2019 Le Président brésilien, fraîchement élu, a également réagi à cet acte commis sur son territoire craignant une vague de violences. Jair Bolsonaro a donc convoqué une cellule de crise dans la soirée. Le pays a tenu a prévenir que si la frontière restait fermée samedi 23 février, les camions d'aides rebrousseraient chemin sans résistance contre l'armée pro-Maduro. Pour sa part, Nicolas Maduro ne veut rien entendre. Il ne s'agit pas d'aides humanitaires dont son pays plongé dans la crise et la famine à besoin, mais plutôt d'une « invasion »purement « américaine » et d'un « cadeau empoisonné ». Toutefois, le Président américain Donald Trump, a d'ores est déjà souligné que « toutes les options sont envisagées contre le Venezuela ». Il a même menacé l'armée vénézuélienne que si elle ne se joignait pas au rang de Gaido, et ouvrait les portes devant l'aide humanitaire, «elle perdrait tout » sans autre « sortie possible ». Serait-ce le prélude à une confrontation plus sérieuse et plus violente? A suivre ...