Les chefs des différents groupes parlementaires ont adressé une lettre au président de la Chambre des conseillers pour se plaindre de la «situation tendue que vit l'assemblée, après avoir tenu une réunion d'urgence le mercredi dernier». Les détails. Une nouvelle crise s'annonce à la Chambre des conseillers. «La plupart des présidents de groupes parlementaires ont fait part de leur refus de collaborer avec le secrétaire général de la deuxième Chambre, Wahid Khouja, retraité depuis 2013 et qui a été prolongé son mandat à deux reprises», confie à Hespress un président de groupe. Il a souligné que l'intéressé «agit en tant que secrétaire général en dehors de la loi sur la fonction publique». Ceci constitue, d'après l'élu, «un précédent dans l'histoire du Parlement marocain». Le responsable du groupe ajoute que «le secrétaire général a boycotté la session de mardi, affirmant qu'il souffrait d'un problème de santé, mais le fait est que les groupes parlementaires ont refusé de dialoguer avec lui et se sont plaintes de la dégradation de la situation de la deuxième Chambre, et sa mauvaise gestion financière». Les sources de Hespress précisent que la lettre adressée à Hakim Benchamach est «un premier cri pour réglementer le travail de la deuxième Chambre, ce qui nécessite l'exemption de certains responsables de leurs fonction et la fin de mandat pour d'autres, à leur tête le secrétaire général à la retraite». Proposition de partage Dans le même contexte, les groupes parlementaires ont demandé au président de la deuxième Chambre «d'accélérer l'achèvement du système du Conseil en organisant un concours pour les postes vacants, en tenant compte de la structure des groupes parlementaires, et en impliquant les présidents de ces groupes dans tous les chantiers de réforme administrative de l'institution». La lettre envoyée à Hakim Benchamach appelle, en outre, à «la mise en application de la subvention spéciale dans un proche avenir sur la base d'un principe normatif qui évoque les tâches et les efforts extraordinaires des présidents de groupes parlementaires ainsi que d'autres structures administratives». Les groupes parlementaires ont également insisté sur «le statut juridique des directeurs de l'institution, en leur permettant de tirer parti de certaines possibilités et moyens avec leurs homologues des secteurs gouvernemental, des institutions publiques et d'autres institutions constitutionnelles».