Le chef du gouvernement socialiste espagnol, Pedro Sanchez a annoncé vendredi 15 février, la convocation d'élections législatives anticipées pour le mois d'avril. Dans l'impossibilité de faire passer son budget, le socialiste n'avait pas d'autre choix. Après seulement huit mois au pouvoir, le blocus entamé cette semaine par les indépendantistes catalans ont eu raison de lui. Faible d'une petite majorité au gouvernement, le socialiste n'a pas réussi à tomber dans les bonnes grâces du Parlement qui n'a pas validé son projet de budget 2019 jugé, pourtant « bon » pour l'Espagne. Le blocage des indépendantistes survient au lendemain du début du procès de la tentative de sécession de la Catalogne de 2017. Un procès qualifié de « politique » par les Catalans. « J'ai proposé la dissolution du parlement et la convocation d'élections législatives pour le 28 avril », a déclaré Pedro Sanchez après un conseil des ministres extraordinaire, attendu pour vendredi. S'étant heurté au refus catégorique des indépendantistes catalans, ses premiers soutiens, Pedro Sanchez, le « guapo » (le beau gosse, ndlr) ne pouvait pas non plus compter sur la droite qui ne lui pas pardonné son alliance des premiers jours. N'ayant pas réellement le choix que de convoquer des élections législatives anticipées après seulement quelques mois au pouvoir, le socialiste accuse le revers de la médaille du renversement de Mariano Rajoy, -qui était chef du gouvernement depuis 2011-, le 1er juin 2011 dans le sillage d'un scandale de corruption. ?EN DIRECTO Declaración institucional del presidente del Gobierno, @sanchezcastejon, desde La Moncloa. https://t.co/yq7noWcn4n — La Moncloa (@desdelamoncloa) February 15, 2019 Les élections législatives seront donc programmées pour le 28 avril prochain sur fond de crise avec la Catalogne. Pedro Sanchez s'est lancé vendredi dans un discours de campagne, tançant les lâcheurs de la droite et des indépendantistes réclamant toujours un référendum d'autodétermination. Le socialiste a critiqué ces deux partis qui ont rejeté le « budget le plus social de la décennie dans notre pays », après « sept ans d'injustices sociales et d'austérité », selon lui.