Le RNI tient ce dimanche à Rabat son Conseil national, où il est notamment question de discuter du positionnement du parti dans l'échiquier politique. Si la formation n'a pas encore rendu public un communiqué concluant ses travaux, le mot d'ouverture de son président, Aziz Akhannouch, dans la matinée du 27 janvier, laisse entrevoir quelle approche sera celle du RNI lors des prochaines échéances électorales. Dans son allocution ce matin devant les membres du Conseil national du RNI, Aziz Akhannouch nie l'existence d'une alliance avec d'autres partis, en préparation aux élections communales de 2020 et législatives de 2021. Le « patron » du RNI assure que son parti connait une dynamique sans précédent. « Ça plait à certains et déplaît à d'autres », commente Aziz Akhannouch, s'exprimant en Darija. Ces dernières semaines dans la presse, on alléguait au RNI l'intention de créer un G7, à l'instar du défunt G8 (PAM, RNI, MP, UC, PT, PS, PRV et PGV) crée en octobre 2011 avant d'être relégué aux oubliettes. En ce sens, Aziz Akhannouch n'a fait aucune allusion à l'existence d'une coalition dont le RNI serait membre ou dirigeant. S'agissant de l'une des critiques émanant du Hirak du Rif, répandue ensuite dans le paysage politique, et qui prête à certains partis le rôle dépréciatif d'« officines politiques » (Dakakine Siassiya), Aziz Akhannouch déclare que le RNI n'en est pas une. « Ce qui importe pour le RNI, c'est l'intérêt du citoyen ainsi que ses problèmes », considère-t-il. Le chef de la maison a appelé ensuite les dirigeants du parti à « endurer les coups avec faire-play », ajoutant que le plus important, selon, c'est « l'action ». Le mot d'Aziz Akhannouch concernant les rapports à entretenir avec le PJD, son allié gouvernemental, dans les futures échéances électorales, peut faire office de feuille de route. « Nous avons des alliances sur le programme, et resterons à leur côté jusqu'à la fin du mandat du gouvernement ». Le message adressé aux membres et élus du RNI laisse la porte ouverte à toute sorte d'ententes hétérogènes. « Aux élections communales, associez-vous avec qui vous voulez. Moi, je n'ai pas de problème », préconise-t-il, en annonçant que le parti est en cours d'évaluation de ses anciennes alliances. Le président du RNI a également précisé que le parti entreprendra « seul » sa campagne électorale. « Nous verrons ce que le citoyen nous donnera comme résultat à l'avenir », estime-t-il.