Une attaque tragique dans les camps de Tindouf ce mercredi matin a coûté la vie à un civil sahraoui et blessé neuf autres. Cet incident est le résultat d'une violente confrontation avec l'armée algérienne. Il remet en question le respect des accords de non-intervention qui régissent la région et exacerbe les tensions entre les habitants des camps et les forces algériennes. Les camps de Tindouf, situés sur le territoire algérien, ont été secoués par un incident tragique ce mercredi matin, lorsqu'une attaque violente a entraîné la mort d'un civil sahraoui, Sid Ahmed Bilali, et blessé neuf autres, dont trois dans un état critique. Cette attaque est survenue près de la commune d'El Argoub, qui dépend administrativement du camp de Dakhla. Des sources sur le terrain ont rapporté que les victimes, engagées dans des activités de prospection d'or, ont été ciblées par une patrouille de l'armée algérienne. Cette dernière a poursuivi les civils depuis le sud des camps jusqu'aux limites de la zone résidentielle, actant un recours à la force dans une situation de conflit latent. Cet incident tragique constitue le troisième d'une série d'événements violents survenus ces dernières années dans la région, et il s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes. En 2022, six chercheurs d'or avaient trouvé la mort dans un puits, tandis qu'un raid aérien mené par un drone algérien en été 2024 avait visé un convoi de chercheurs, laissant plusieurs corps sans sépulture pendant plusieurs jours près de la frontière. L'impact de cet événement est aggravé par le fait qu'il s'est produit dans une zone ne dépassant pas cinq kilomètres des camps de réfugiés, ce qui constitue une violation flagrante d'un accord antérieur entre le Front Polisario et les autorités algériennes. Cet accord stipule qu'aucune opération militaire ne devrait avoir lieu dans cette zone sans coordination préalable. La transgression de cet accord a engendré des affrontements violents entre les habitants des camps et les unités de l'armée algérienne, marquant une escalade des tensions et une montée de la colère populaire.