Dans le but d'optimiser la gestion des indicateurs relatifs à l'évolution de la structure du cheptel, ainsi que de rationaliser les stratégies de repeuplement du cheptel ovin et caprin national, le ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, en collaboration avec le ministère de l'Intérieur, a pris la décision d'interdire l'abattage des femelles ovines et caprines pour une durée d'un an. En effet, les deux ministère ont adressé, mercredi, aux walis, gouverneurs, directeurs régionaux et provinciaux de l'Agriculture, ainsi qu'au directeur général de l'ONSSA, une circulaire relative à l'interdiction d'abattage des femelles des espèces ovines et caprines. Selon les explications fournies, « la succession des années de sécheresse ayant sévi sur notre pays ont impacté entre autres la production et la productivité du cheptel national ovin et caprin d'une part et la réduction de l'effectif de 38% par rapport à l'année 2016 d'autre part« . La conjoncture actuelle, caractérisée par des prix de marché et des coûts d'alimentation animale élevés, a contraint un certain nombre d'éleveurs à diminuer leurs effectifs en recourant à l'abattage des femelles reproductrices des espèces ovines et caprines. Cette pratique pourrait compromettre la durabilité et la pérennité de l'élevage dans un avenir proche, a indiqué la même source. « Afin de mieux maîtriser les indicateurs d'évolution de la structure du cheptel et mieux raisonner les dispositifs de repeuplement du cheptel national ovin et caprin, le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts et le Ministère de l'Intérieur ont décidé d'interdire l'abattage des femelles ovines et caprines« , a-t-elle poursuivi. A cet égard, un plan d'action conjoint sera mis en œuvre pour garantir le respect de cette interdiction au sein des abattoirs nationaux, sauf pour les femelles destinées à la réforme pour des motifs sanitaires ou zootechniques (non productives, âgées de plus de 8 dents de remplacement) et celles importées, prévues pour l'engraissement ou l'abattage, lit-on dans la circulaire dont Hespress FR détient copie. Ce plan d'action, d'après le document, se concentre sur la mise en œuvre de l'interdiction d'abattage des femelles ovines et caprines, s'accompagnant d'une restriction d'accès aux abattoirs pour ces animaux. Il prévoir également une campagne de sensibilisation destinée aux acteurs de la filière des viandes rouges, et plus spécifiquement aux chevillards, afin de leur faire prendre conscience des implications de cette interdiction. Selon les ministères concernés, il est impératif de souligner l'importance cruciale de l'application effective de cette mesure, réalisée en collaboration avec les autorités locales et les communes territoriales concernées. Celles-ci devront veiller à informer et à sensibiliser les chevillards sur l'interdiction d'abattage des femelles ovines et caprines, tout en coordonnant avec les services vétérinaires relevant de l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) pour garantir une exécution harmonieuse et conforme de cette directive. « La présente circulaire conjointe entre en vigueur à compter de la date de sa signature et restera applicable jusqu'à la fin mars 2026. En raison de la portée significative de cette opération d'interdiction de l'abattage des femelles reproductrices ovines et caprines, les Walis des Régions, les Gouverneurs des Préfectures, des Préfectures d'Arrondissements et des Provinces, ainsi que le Directeur Général de l'ONSSA et les Directeurs Régionaux de l'Agriculture, sont chacun responsables de la rigoureuse application de cette circulaire conjointe dans leur domaine de compétence« , a conclu la même source.