L'Algérie a réceptionné ses premiers Sukhoi Su-35SE Flanker-M, des chasseurs dont la commande a été initialement annulée par l'Égypte. Ce lot d'avions, après avoir été refusé par plusieurs autres pays, représente une acquisition peu stratégique pour l'Armée de l'air algérienne. Bien qu'ils puissent remplacer des MiG-29 vieillissants, les Su-35SE Flanker-M ne constituent pas un atout majeur pour ce pays, leur performance étant désormais dépassée par les exigences des combats modernes. En mars 2025, l'Algérie a reçu les premiers Sukhoi Su-35SE Flanker-M, des chasseurs récemment acquis auprès de la Russie. Ces avions, bien que neufs, ont une histoire moins glorieuse. Construits initialement pour l'Égypte, qui s'est désistée de leur commande, ces appareils ont été proposés à plusieurs autres nations, sans succès. Leur acquisition par l'Algérie, loin d'être une avancée stratégique, semble davantage motivée par un souci de débarrasser Moscou une marchandise difficile à écouler. Des avions qui ont démontré leurs limites en Ukraine Les Sukhoi Su-35SE Flanker-M ne sont pas une nouveauté pour les grandes puissances militaires. Conçus entre 2020 et 2022, ces avions ont d'abord été destinés à l'Égypte. Cependant, quelques mois après la commande, Le Caire a changé d'avis et a annulé sa commande en raison de la préférence pour un autre type d'avion, plus adapté à ses besoins, en l'occurrence le Rafale français. Cet épisode a marqué le début de la galère pour ces chasseurs, qui ont depuis été proposés sans succès à plusieurs pays, rapporte le portail Avions légendaires. L'Indonésie, en 2021, précise la même source, a été la première à décliner l'offre. L'armée russe, déjà en perte de vitesse face aux avions occidentaux, a ensuite essayé de placer les Su-35SE en Serbie. Mais, là encore, la transaction n'a pas abouti, et la Serbie a fini par opter pour le Rafale. Pour couronner le tout, la guerre en Ukraine a démontré les limites de ces chasseurs, qui ne se sont pas révélés adaptés aux exigences de combats modernes. Face à ces échecs successifs, la Russie n'a pas eu d'autre choix que de brader son lot de 24 avions. Des avions pour remplacer tout au plus les MiG-29S vieillissants Et c'est finalement l'Algérie qui va accepter cette offre. Mais l'acquisition de ces Sukhoi Su-35SE Flanker-M n'est en aucun cas une avancée majeure pour l'Armée de l'air algérienne. Ces avions, issus d'une commande annulée, ne viendront pas combler un besoin urgent. Ils devraient tout au plus remplacer les MiG-29S vieillissants, mais leur rôle restera limité. En fait, si l'on considère les alternatives disponibles sur le marché, ces avions russes ne présentent aucune caractéristique exceptionnelle. En outre, leur réputation a été mise à mal à cause de la guerre en Ukraine, où ils ont été rapidement dépassés par la réalité du conflit et les exigences d'un conflit de haute intensité. Ce constat a contribué à leur échec commercial, puisque plusieurs pays, dont l'Iran, ont aussi tourné le dos à ces avions. Leurs performances ne répondent pas aux besoins des forces aériennes modernes, et cette transaction avec l'Algérie semble davantage une solution par défaut qu'une véritable avancée stratégique.