Les éléments de la police relevant de la zone régionale de sûreté de Fkih Ben Salah ont interpellé, ce mercredi 19 février à la mi-journée, un chauffeur de taxi de première catégorie, connu pour ses antécédents judiciaires, qui se faisait passer pour un journaliste professionnel et international. L'individu faisait l'objet d'un avis de recherche et était en cavale. Condamné en première instance à une peine de prison ferme et à une amende dans sept affaires au cours des douze derniers mois, le mis en cause a été remis aux éléments de la brigade préfectorale de la police judiciaire de Béni Mellal. Conformément aux instructions du parquet compétent, il a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête en cours pour diffusion et publication de fausses informations sur les réseaux sociaux en toute connaissance de cause, usurpation d'une identité encadrée par la loi, outrage à un corps constitué, ainsi que récidive. Récemment, plusieurs organisations nationales de défense des droits ont saisi la présidence du ministère public et le procureur général près la Cour d'appel de Béni Mellal, réclamant l'ouverture d'une enquête judiciaire sur les accusations graves proférées par le suspect à l'encontre du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Fkih Ben Salah, allant jusqu'à l'accuser de tentative de meurtre sur son épouse. Objet de nombreuses publications dans la presse nationale, aussi bien papier qu'électronique, ce chauffeur de taxi s'était habitué à propager de fausses accusations, à diffamer et à porter atteinte à la vie privée de divers responsables, élus, acteurs associatifs et journalistes. Il avait transformé ses pages Facebook en véritables plateformes de diffamation et d'intimidation, lançant à tort et à travers des accusations infondées contre toute personne refusant de céder à son chantage ou à ses menaces. Plusieurs plaintes ont été déposées contre lui en justice, certaines ayant conduit à des condamnations en première instance, tandis que d'autres affaires sont encore en cours d'examen. Face à ces faits, l'opinion publique locale et régionale s'interroge sur les protections dont pourrait bénéficier cet individu, qui poursuit ses actes illégaux en toute impunité, usurpant une identité soumise à des règles strictes et à une déontologie dont il ne respecte aucun principe.