La capitale gabonaise Libreville a été le théâtre très tôt ce lundi 7 janvier de ce qui semblait bien être une tentative de coup d'Etat contre le président Ali Bongo Ondimba. Toutefois, quelques heures après avoir annoncé sur les ondes de la radio nationale, la mise en place d'un « conseil de la restauration », les putschistes ont été arrêtés et la « situation est sous contrôle ». En effet, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou, a affirmé que « le calme est revenu, la situation est sous contrôle ». Sur un commando de cinq militaires qui avaient pris le contrôle de la radio-télévision nationale dans la nuit de dimanche à lundi et appelé à un soulèvement, « quatre ont été arrêtés, un est en fuite », a-t-il précisé. Et d'ajouter que les mutins ont été arrêtés par les unités du GIGN gabonais, la situation est sous contrôle et l'ordre sera complètement rétabli dans deux ou trois heures. Le correspondant de RFI sur place a confirmé ces propos, faisant savoir que le retour à la normale se fait petit à petit et que l'électricité commence à se rétablir à Libreville. Pour rappel, des militaires ont pris le contrôle de l'antenne pour lire un communiqué dans lequel ils annoncent vouloir mettre en place dans les prochaines heures un « conseil national de la restauration ». Les militaires sont conduits par un lieutenant de la Garde républicaine, le lieutenant Ondo Obiang Kelly, qui a lu le communiqué où il se proclame préalablement « président du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) ». Dans leur message, les « putschistes » pointaient du doigt le message de vœux délivré par le chef de l'Etat, Ali Bongo, à la nation à l'occasion du nouvel an. De fait, ils mettaient en doute « sa capacité à assumer la fonction de président de la République » en raison de son état de santé.