Dans le cadre de son engagement continu en faveur des réformes sociales au Maroc, l'Agence Française de Développement (AFD) et le Ministère de l'Économie et des Finances ont lancé deux nouveaux programmes. Ces derniers visent à soutenir la généralisation de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et à promouvoir l'égalité entre les sexes. Ils sont financés par des prêts souverains respectivement d'un montant de 100 millions d'euros et 50 millions d'euros. Ces financements s'inscrivent dans le cadre du partenariat renforcé entre la France et le Royaume du Maroc, renouvelé lors de la visite officielle du président français Emmanuel Macron au Maroc en octobre 2024. Ces deux accords ont été signés par le ministre délégué auprès de la ministre de l'Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, l'ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier et la directrice de l'Agence Française de Développement (AFD) au Maroc, Quiterie Pincent. Le premier programme financé par l'AFD se structure autour de trois axes principaux. En premier lieu, il vise à renforcer la gouvernance de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) en soutenant la création de la Haute Autorité de Santé (HAS), afin d'assurer la qualité des soins et de réguler le système. Ensuite, il met l'accent sur l'équité et l'inclusion, avec des mesures spécifiques destinées à améliorer l'accès à l'AMO pour les femmes, notamment les travailleuses domestiques, ainsi que pour les populations vulnérables. Enfin, le programme prévoit des stratégies pour maîtriser les dépenses de santé, en ciblant particulièrement les coûts liés aux médicaments et aux maladies de longue durée. Ce financement de l'AFD soutient la poursuite de la réforme de l'AMO, en se concentrant sur la mobilisation des cotisations, la gestion des coûts et l'élargissement de la couverture. Il a pour objectif d'améliorer l'efficacité du système de santé marocain tout en assurant sa viabilité financière à long terme. Et pour accompagner cette réforme, la France, devrait apporter son expertise technique, notamment par le biais de partenariats avec des institutions telles que la Haute Autorité de Santé, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM) et Expertise France. Concernant le deuxième financement qui a trait à la promotion de la parité, il vise à élargir la politique d'égalité du Royaume, autour de deux objectifs principaux : d'une part, renforcer la BSG en tant qu'outil au service des politiques publiques sensibles au genre, notamment en expérimentant cette approche au sein des collectivités territoriales, et d'autre part, soutenir les mesures visant à promouvoir l'autonomisation économique des femmes, telles que définies dans le Plan Gouvernemental de l'Égalité III (2023-2026). Au cours des cinq dernières années, les soutiens conjoints de l'AFD et de l'Union européenne, en collaboration avec ONU Femmes Maroc, ont permis d'intégrer la dimension de genre dans le processus budgétaire du Royaume. Par exemple, une division spécialisée a été créée au sein du Ministère de l'Économie et des Finances, et près de 10 ministères ont été accompagnés pour définir des objectifs sensibles au genre dans leurs projets de performance. S'appuyant sur cette solide base de Budgétisation Sensible au Genre (BSG), ce nouveau soutien devrait soutenir le développement d'une économie de soins accessible et de qualité, ainsi que la reconnaissance des métiers du travail social. Ce programme, mené en partenariat avec le Ministère de l'Économie et des Finances, le Ministère de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, et le Ministère de l'Intérieur, bénéficie d'un prêt de 50 millions d'euros, accompagné d'une subvention technique de 1,5 million d'euros mise en œuvre par ONU Femmes Maroc, un partenaire clé du Royaume depuis près de 20 ans pour la BSG et l'égalité.