Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a souligné que son ministère a « contribué à l'évolution du commerce entre le Maroc et l'Union européenne en activant des mécanismes de partenariat visant à éliminer certains obstacles commerciaux entravant les exportations marocaines ». « Le Maroc est devenu le premier partenaire économique de l'Union européenne dans plusieurs secteurs », a-t-il précisé. Lors de la présentation du budget sectoriel de son ministère devant la Commission des affaires étrangères, des affaires islamiques et des marocains résidant à l'étranger, Bourita a déclaré que « ces dernières années, le Maroc a renforcé sa position en tant que partenaire stratégique des pays européens à travers des relations bilatérales d'exception, encadrées par des accords de partenariat dans divers domaines ». Le ministre a attribué, selon le rapport de la commission dont Hespress FR détient une copie, que cette position privilégiée du Maroc à sa crédibilité, due à son rôle actif dans le maintien de la paix et de la sécurité dans la région. « Le Maroc s'est engagé dans une démarche visant à renforcer et diversifier ses partenaires européens en concluant des partenariats solides, innovants et durables dans les domaines de la politique, de l'économie, de la migration et de l'environnement », révèle-t-il. Dans ce sillage, il a précisé que le plan d'autonomie du Sahara a reçu le soutien de nouveaux pays, notamment la France, la Slovénie, la Bulgarie, l'Estonie, la Finlande et le Danemark, estimant que « plusieurs pays européens ont exprimé leur appréciation de l'initiative royale pour faciliter l'accès des pays du Sahel à l'océan Atlantique, notamment la Slovénie, l'Allemagne, la Hongrie, le Danemark, la Finlande, l'Espagne, l'Estonie, le Portugal et la France ». En matière de sécurité et de migration, le ministre a indiqué que « la coopération sécuritaire avec les agences européennes spécialisées a été renforcée, un dialogue de haut niveau sur les questions sécuritaires a été lancé, et le Maroc a accueilli le programme provincial CT-JUST pour la lutte contre le terrorisme, poursuivant son engagement dans les activités sécuritaires et judiciaires ». « Le Maroc continue de mettre en œuvre des partenariats renouvelés dans le domaine de la migration, en améliorant la gestion des frontières et en renforçant sa capacité à rapatrier les migrants en situation irrégulière », affirme-t-il. Concernant la relation du Maroc avec les États-Unis, Bourita a fait savoir que celle-ci a connu une évolution positive, renforcée par des échanges croissants de visites de haut niveau. « Cette dynamique reflète la force du dialogue politique, du partenariat stratégique et de la coordination en matière de questions géostratégiques, notamment dans le domaine sécuritaire et militaire », poursuit le ministre, ajoutant que « les échanges commerciaux ont pris une direction ascendante, avec l'installation de 150 entreprises américaines au Maroc ». « Grâce aux efforts déployés par le ministère en Amérique latine, le Maroc a continué de réaliser des avancées significatives, dont le tournant positif dans les positions de certains pays concernant notre cause nationale. Cela inclut la suspension par la République de l'Équateur de sa reconnaissance de la pseudo « rasd », ainsi que l'annonce par la République du Panama de son soutien à l'Initiative d'autonomie présentée par le Maroc en 2007, la considérant comme la seule solution à la question du Sahara marocain », a dit le ministre. Quant à la République dominicaine, Bourita a rappelé qu'elle « a renouvelé son soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara, considérant le plan d'autonomie comme la seule solution au conflit artificiel ». Il a ajouté que le président de l'État a exprimé la volonté de son pays de faire de l'ouverture d'un consulat à Dakhla une priorité dans le cadre de l'extension de son réseau consulaire. Il a, en outre, noté que les rencontres bilatérales entre le Maroc et des pays amis tels que le Brésil, le Pérou, la Bolivie et le Chili « ont constitué une occasion de promouvoir les atouts de notre pays et sa contribution au développement à travers des initiatives à dimension régionale ou internationale, comme l'initiative royale pour l'Atlantique ». Et d'ajouter : « Les efforts déployés ont permis de consolider les relations bilatérales avec plusieurs pays de la région dans divers domaines de coopération, d'attirer des investissements importants, et de consolider la présence du Maroc en tant que membre observateur au sein des organisations régionales américaines par sa participation active aux rencontres et activités organisées par ces institutions ». Le responsable gouvernemental a également abordé la guerre en cours au Moyen-Orient, rappelant que « la région vit depuis plus d'un an une situation sans précédent en raison de la poursuite de la guerre israélienne contre la bande de Gaza et de son extension à d'autres fronts », soulignant que le ministère suit de près la situation des marocains résidant à l'étranger (MRE) au Liban depuis le début de l'escalade militaire et a réagi aux développements via une cellule de crise en coordination avec l'ambassade du Royaume à Beyrouth. Bourita a ajouté que « le ministère s'engage, conformément aux instructions du Roi, à maintenir la position constante de notre pays sur la question palestinienne, fondée sur la solidarité avec le peuple palestinien et la promotion de la solution à deux États ». Il a fait remarquer que le Roi, en sa qualité de président du Comité Al Qods, accorde « une attention particulière à la ville sainte d'Al Qods et à ses habitants », relevant que « notre pays n'a cessé d'appeler à la relance des négociations de paix sur la base de la rigueur, conformément aux résolutions de l'ONU et au droit international, et de soutenir toutes les initiatives de réconciliation entre les frères palestiniens en vue de la création d'un État indépendant ». Il a, par ailleurs, réitéré l'appel à « un cessez-le-feu immédiat, global et durable dans la bande de Gaza, ainsi qu'au respect des dispositions du droit international et du droit international humanitaire, protégeant les civils, évitant de cibler les infrastructures, et ouvrant tous les passages pour garantir un accès fluide et suffisant à l'aide humanitaire, aux secours et aux fournitures médicales ».