Le porte parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a réagi jeudi, aux polémiques qui enflamment la scène politique, sociale et économique du pays ces derniers mois, en affirmant que toute réforme était synonyme de débat houleux. « On doit distinguer entre deux choses essentielles à mon avis: les réformes et ne pas engager de réformes », a-t-il répondu à une question de journalistes lors de la conférence de presse consécutive au Conseil de gouvernement. « Si tu ne fais pas de réformes, personne ne va te critiquer, mais lorsque tu le fais c'est naturel qu'il y ait des débats. C'est positif qu'il y ait des débats et il faut qu'il y en ait », a déclaré le représentant gouvernemental. Il a insisté sur la disposition du gouvernement actuel à se mettre autour de la table des négociations pour trouver des arrangements et compromis sur les décisions prises. « Il y a des dossiers qui se posent sur la table des négociations et discussions lors de sessions dédiées au niveau institutionnel qu'on connait tous, à savoir le dialogue social et il y a des débats qui interviennent dans le cadre de dialogues sectoriels », a-t-il expliqué. Affirmant que le gouvernement actuel « a mis en œuvre plusieurs réformes dans plusieurs secteurs » citant l'exemple de la santé et de la justice, le porte parole de l'exécutif a souligné que ces réformes s'accompagnaient systématiquement de débat public, de rejet, de tensions, étant donné que la nouveauté ne peut pas plaire à tout le monde. « Quand on parle de la procédure de code civil, ça fait des années qu'il n'a pas été touché, les peines alternatives n'ont jamais pu être imaginées dans le débat public... », a-t-il énuméré pour montrer l'aspect novateur apporté par l'exécutif. Et de conclure qu'il est « normal qu'il y ait des débats, des incompréhensions », soulignant que le gouvernement a toujours pris part aux négociations avec les syndicats ou les secteurs concernés pour trouver des solutions.