Staffan de Mistura, l'émissaire onusien chargé de relancer les tables rondes entre le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le polisario dans le cadre d'un retour aux négociations directes entre les parties impliquées dans le dossier du Sahara, a proposé une partition du Sahara lors de ses consultations avec les différentes parties. Le diplomate a également plaidé pour la proposition d'autonomie soumise par le Maroc en 2007. Hespress FR a eu accès au briefing de l'émissaire onusien, en voici les détails. Le médiateur de l'ONU, chargé par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a révélé dans son Briefing du 16 octobre adressé au Conseil de sécurité, avoir tenté de relancer l'idée d'une partition du Sahara comme possible solution qui mettrait fin au conflit régional. Après trois années de tractations infructueuses, où il a échoué à convaincre l'Algérie de retourner à la table des négociations et le polisario d'arrêter son discours guerrier et ses appels à prendre les armes contre le Maroc, De Mistura a admis avoir tenté, aussi bien avec les parties impliquées que d'autres acteurs internationaux, de faire émerger l'option de partition que son prédécesseur James Baker avait tenté de proposer. En proposant une solution imaginaire qui n'a pas lieu d'être, Staffan de Mistura, semble ignorer la dimension de ce conflit régional et son poids historiques. Aujourd'hui, la question du Sahara arrive à près de 50 ans sans trouver d'issue finale, sans que l'émissaire onusien n'ait réussi à faire impliquer la réelle deuxième partie au conflit, à savoir l'Algérie. Et au lieu de prendre compte de la dynamique internationale et des faits historiques avérés tout en considérant le fond du problème, Staffan de Mistura semble avoir voulu chercher une issue de secours superficielle, en ignorant qu'on parle d'un conflit où un pays, l'Algérie, cherche la guerre par procuration au Maroc, essaye de récupérer des terres qui ne lui appartiennent pas en utilisant un proxy qui se trouve être une milice armée jusqu'aux dents notamment par l'Iran, retenant des milliers de personnes en captivité dans des conditions inhumaines, refusant leur enregistrement par les Nations Unies. « Je dois vous informer que j'ai discrètement réexaminé et élargi avec toutes les parties concernées le concept de partition du territoire, qui avait déjà été mentionné par mon prédécesseur, James Baker III, il y a plus de 20 ans », a reconnu Staffan de Mistura dans son briefing dont Hespress FR détient une copie. Il ajoute qu'une telle option pourrait être fondée sur les limites de la portion du Sahara qui était contrôlée par la Mauritanie, dans le cadre d'un accord avec le Maroc, entre 1976 et 1979. Il explique dans le détail où se trouverait ce territoire, en parlant de la « frontière (qui) était alors définie par une ligne droite partant de l'intersection de la côte et du 24e parallèle nord, passant par l'intersection du 23e parallèle nord et du 13e méridien ouest, et continuant jusqu'aux frontières préexistantes de la Mauritanie ». L'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, a expliqué qu'une « telle option pourrait permettre la création, d'une part, d'un État indépendant dans la partie sud, et d'autre part, l'intégration du reste du territoire au sein du Maroc, avec la reconnaissance internationale de sa souveraineté sur celui-ci », en considérant qu'un tel un compromis pourrait concilier à la fois les revendications d'indépendance et le plan d'autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine, tout en permettant à la population du Sahara occidental de jouir de son droit à l'autodétermination. « Lors de mes consultations, certains pays de la région et au-delà ont exprimé un certain intérêt pour cette possibilité de division du territoire, mais je dois signaler qu'à ce jour, je n'ai reçu aucun signe de volonté d'explorer cette option davantage, ni de la part du Maroc, ni de la part du front polisario », a-t-il affirmé, soulignant que selon lui, cette idée de compromis semble « mériter d'être prise en compte, dans le cadre d'une solution mutuellement convenue » et qu'il était prêt à y travailler. De Mistura ne semble pas avoir saisi la portée de ce qu'il propose, et ses conséquences, le désastre que cette idée saugrenue pourrait créer. La communauté internationale est unanime sur le fait qu'il ne faut absolument pas déstabiliser la région d'Afrique du nord, garantir la sécurité des peuples et de la région méditerranéenne en général, et pourtant, une partition du Sahara lancerait une guerre sanglante qui mettrait le feu à toute l'Afrique du nord et le sud de l'Europe. Une guerre sans fin qui ne se terminera que par l'extermination des peuples du Maghreb. L'émissaire onusien n'a pas conscience de ce qu'il propose, c'est un appel à la guerre qu'il lance car, jamais le Maroc ni le peuple marocain ne permettra qu'un grain de sable du Sahara revienne à l'Algérie d'une manière ou d'une autre. Le territoire mauritanien non plus ne devrait pas être considéré comme un terrain de jeu pour l'Algérie où la milice du polisario pourrait poser ses bagages.