Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, s'en est pris à l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), s'étonnant du fait que les efforts du gouvernement en matière de lutte contre la corruption ne soient pas pris en compte. C'est une offensive inhabituelle que Mustapha Baitas a lancée contre l'INPPLC, qui a présenté son rapport annuel il y a deux jours. Le porte-parole du gouvernement, a en ce sens exprimé son étonnement de voir que l'on ne prête pas attention aux actions entreprises par le gouvernement dans la lutte contre la corruption, et s'est dit encore plus surpris de voir que l'on demande aux institutions impliquées dans la lutte contre la corruption de s'acquitter de missions qui ne sont pas prévues par les lois qui les régissent. Dans son point de presse hebdomadaire, Baitas a été interpellé principalement sur le fait que l'INPPLC n'a pas tenu de réunion sous la présidence du chef du gouvernement depuis la prise de fonctions de l'actuel gouvernement, et ce en dépit de la correspondance adressée à cet effet au département du Chef de gouvernement. En réponse, le ministre délégué a affirmé que la lutte contre la corruption est une préoccupation majeure du gouvernement à laquelle il s'est attelé en profondeur depuis son investiture. En témoigne notamment, comme l'a relevé Mustapha Baitas, l'augmentation des poursuites (judiciaires) à l'encontre des personnes impliquées dans des faits portant sur les deniers publics ou sur l'un des aspects de la corruption. De même, poursuit-il, une autre illustration de la détermination du gouvernement à lutter résolument contre la corruption, consiste en l'adoption du décret sur les marchés publics, qui a soumis la quasi-totalité des commandes publiques à la procédure d'appel d'offres. Et de souligner que la lutte contre la corruption est un combat qui engage tous les acteurs (Exécutif et les autres institutions constitutionnelles concernées, y compris l'INPPLC) de la même manière, et que nul ne peut se targuer de le mener plus que d'autres. Le porte-parole du gouvernement s'est en outre interrogé si les prérogatives de cette instance (l'INPPLC) ne comprennent pas la moralisation de la vie publique, la consécration des principes de la gouvernance générale, du service public et de la citoyenneté responsable ? « Où se situe l'effort consenti par cette instance au niveau de ces attributions énoncées par la Constitution ? », s'est-il demandé. Et puis, a-t-il martelé, » quiconque a connaissance de faits de corruption doit, à mon humble avis, s'adresser à la justice, car c'est à elle seule qu'il incombe de poursuivre et de condamner les auteurs d'actes de corruption ».