Plusieurs ONG internationales se sont jointes, mardi, dans une pétition adressée devant la 4e commission de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, pour dénoncer l'enrôlement des enfants et leur embrigadement militaire dans les camps de Tindouf en Algérie. Les ONG « Safety and Security Instructional », « Capitol Hill Prayer Partners », « Rescue and Relief International » et d'autres, ont alerté l'ONU de la dangerosité de la situation pour ces enfants utilisés comme des boucliers humains. « Depuis plus de quarante-neuf ans, le polisario a créé un environnement qui favorise le recrutement d'enfants soldats », a dénoncé Michelle Mason de l'ONG « Safety and Security Instructional Services », critiquant ce qu'elle a appelé un mouroir à ciel ouvert contrôlé par la milice du polisario. De son côté, Carroll Eds, de l'ONG « Capitol Hill Prayer Partners » a lancé à un appel au démantèlement des camps du polisario qui « servent de relais pour maintenir les populations séquestrées dans la pauvreté », en appelant à soutenir la proposition d'autonomie présentée par le Maroc. La solution à cette situation passe inéluctablement par le plan d'autonomie, a-t-elle affirmé. Carroll Eds a ajouté qu'en laissant cette situation sans agir, les enfants et les jeunes continueront de subir les exactions par les dirigeants de la milice, rappelant qu'encore aujourd'hui le polisario (et l'Algérie, NDLR) refuse le recensement des populations des camps de Tindouf. Les représentantes des ONG « On purpose », Suzanne Goebel et Guilia Peace et « Il Cenacolo » ont également appelé à l'enregistrement et au recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, comme le recommandent le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés et les dispositions pertinentes du droit international humanitaire et des résolutions du Conseil de sécurité. Cette mesure pourrait renverser l'instabilité et le chaos créé par les séparatistes qui manipulent les populations séquestrées à leur profit, a affirmé Suzanne Goebel, soulignant que le plan marocain d'autonomie est la solution « la plus crédible et la plus fiable » pour mettre un terme au calvaire que subissent ces populations dans ces camps depuis 49 ans. Pour sa part, Amanda DiCianni de l'ONG « Rescue and Relief International » a dénoncé le « climat de peur et d'insécurité » dans les camps de Tindouf, soulignant que l'absence de mesures de sécurité et de transparence dans ces camps a donné lieu à une corruption à grande échelle. Même son de cloche chez Donna Sams, d'« Antioch Community Church », qui a affirmé que le contrôle sans partage exercé par le polisario à Tindouf, « entraîne de mauvais traitements, de la corruption et un détournement massif de l'aide humanitaire à tous les niveaux de distribution ». Pour Maksym Hart de l'ONG « Mission Point Community Church », il est grand temps de mettre en œuvre le plan d'autonomie, qui demeure « la meilleure solution pour l'avenir des enfants des camps ». Cette initiative permettrait de réunir ces enfants avec leurs amis et membres de famille qui vivent dans la paix et la sérénité dans les provinces du Sud du Royaume, a-t-elle dit, au regard de la situation déplorable des enfants dans les camps de Tindouf, où ils sont privés de leur droit le plus élémentaire à une éducation saine et bénéfique. La représentante de l'association « Safety and Security Instructional Services », a également rappelé que l'école devient « le principal lieu où les élèves apprennent en répétant les mantras de haine que leur dictent leurs agents de formation » dans les camps de Tindouf, tout en exhortant la communauté internationale à s'insurger contre cette réalité où les enfants « apprennent à être victimes et à détester » et sont manipulés par des séparatistes aux motivations malsaines.