Le musée national de la Parure aux Oudayas de Rabat, a dévoilé ce mercredi 25 septembre, une exposition mettant en lumière les patrimoines vestimentaires du Maroc et de la Roumanie. En collaboration avec le musée du Village Dimitrie Gusti de Bucarest, cette exposition intitulée « The Fabric of Identities : Traditional Costumes from Morocco and Romania », qui se déroulera jusqu'au 18 décembre, invite le public à découvrir les parallèles et les influences croisées entre les traditions vestimentaires des deux pays. A cette occasion, Maria Ciobanu, ambassadrice de Roumanie à Rabat, a déclaré à Hespress FR qu'il s'agissait du projet culturel le plus important que l'ambassade de Roumanie ait organisé au Maroc jusqu'à présent. "L'idée était de faire un échange culturel, un dialogue culturel entre nos deux pays. Nous avons des relations très étroites entre le royaume du Maroc et la Roumanie. L'amitié profonde existe déjà depuis longtemps. Le désir de continuer à coopérer, y compris à travers la culture, parce que c'est très facile d'expliquer que les deux pays ont des valeurs culturelles communes et qu'il y a beaucoup de similitudes", explique-t-elle. Selon l'ambassadrice les ressemblances vestimentaires entre les deux pays repose sur les motifs, la broderie, les couleurs ou encore les circonstances où les costumes sont portés. Ayoub Amar En effet, à travers une sélection de broderies, vêtements et bijoux, l'exposition met en valeur les similitudes entre les chemises roumaines richement décorées et les costumes traditionnels marocains, tout en révélant des techniques artisanales communes. Chaque pièce, qu'il s'agisse de tissages, de matériaux comme la laine ou le coton, ou d'accessoires ornés, raconte une histoire et incarne l'échange culturel entre ces deux nations. L'exposition explore également la symbolique des motifs brodés, véritable langage visuel qui exprime l'identité et les croyances de chaque culture. Elle met en avant l'héritage créatif de ces traditions, qui continuent d'inspirer le monde de la haute couture contemporaine. Ayoub Amar Pour sa part, Abdelaziz El Idrissi, conservateur du Musée Mohammed VI de Rabat, a soulevé l'importante des rencontres culturelles entre les différentes populations de la Méditerranée. "Cette exposition est le fruit d'une collaboration entre la Fondation nationale des musées et les pays voisins, les pays qui existent autour des surco-méditerranéens. C'est une programmation qui met en évidence les spécificités de la culture marocaine et les spécificités de la culture méditerranéenne en général", a-t-il déclaré à Hespress FR, avant d'ajouter : "Le Maroc, assez riche par son ouverture sur la Méditerranée et par son ouverture également sur l'Afrique ou ou sur les pays arabes, devient un véritable berceau d'influence, un espace dans lequel on peut voir les différents fils d'ombre qui ont alimenté la culture marocaine. Présent une telle exposition avec des spécificités de la culture méditerranéenne, de la culture romaine, en parallèle avec la culture marocaine, c'est extraordinaire parce que ça permet de soulever un certain nombre de questions sur l'origine, les parallélismes ou sur les liens ou sur juste les similitudes qui peuvent être un fruit du hasard comme ils peuvent être un fruit de rencontres entre les différentes populations de la Méditerranée". Ayoub Amar Pour Paula Popoiu, directrice du Musée National du Village Dimitrie Gusti à Bucarest, cette exposition est un pont entre deux régions géographiques, en ce qui concerne l'élément culturel et matériel, la blouse romaine, la décoration et la technique pour la blouse romaine. Ayoub Amar "Ce sont beaucoup de motifs que nous avons de venir ici au Maroc. Et j'espère aussi d'avoir une exposition au Musée de village, une exposition avec des costumes marocains pour un échange et aussi pour sceller l'amitié entre les deux pays", estime-t-elle. Fruit d'une collaboration entre la Fondation Nationale des Musées, l'Ambassade de Roumanie au Maroc, et le musée Dimitrie Gusti, cette exposition célèbre la richesse de ces deux patrimoines vestimentaires et souligne l'importance de leur préservation pour les générations futures.