Le débat fait rage sur la gestion des aides aux veuves, opposant les politiques sociales mises en place par les gouvernements de Abdelilah Benkirane et d'Aziz Akhannouch. Récemment, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), a accusé le gouvernement actuel de réduire les allocations versées aux veuves, allant jusqu'à des diminutions de 550 à 200 dirhams par mois. En réponse, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a défendu le nouveau système en soulignant des augmentations significatives des aides directes sous l'administration actuelle, et une couverture plus équitable entre veuves mères de famille et veuves sans enfant(s). Quel est le gouvernement ayant le mieux pris en charge la situation des veuves : celui de Benkirane ou bien celui d'Akhannouch ? Le SG du PJD, Abdelilalh Benkirane, a fait de cette question son cheval de bataille ces derniers jours, allant jusqu'à proférer de graves accusations à l'encontre d'Aziz Akhannouch, qui, selon le chef de file du parti islamiste, aurait retiré aux veuves des sommes allant de 550 à 200 dirhams par mois. Mustapha Baitas tire les choses au clair Lors du point de presse hebdomadaire suivant le Conseil de gouvernement, il était clair donc que le ministre délégué chargé des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, allait être interpellé sur cette question. En réponse, Mustapha Baitas fait remarquer que le système actuel d'aides directes bénéficie beaucoup plus aux veuves que le précédent. D'abord parce que le système ne fait pas de distinction entre les veuves mères de famille et les veuves sans enfant(s) à charge, qui étaient exclues des aides directes dans le cadre de l'ancien système, explique-t-il. Et de poursuivre : "les veuves sous l'ancien système recevaient des allocations allant de 350 à 1050 dirhams pour trois enfants scolarisés. En 2024, avec l'entrée en vigueur du nouveau système, toute veuve, qu'elle soit mère ou non, perçoit entre 500 et 1158 dirhams. En 2025, cette somme pourra atteindre 1233 dirhams en fonction du nombre d'enfants à charge. Et en 2026, elle peut monter jusqu'à 1306 dirhams". Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a précisé que sur les 431.000 veuves bénéficiant de ces allocations, dont 260.000 veuves se trouvent dans les zones rurales et 171.000 veuves dans les zones urbaines, une proportion de 346.000 veuves n'ont pas d'enfants (124.000 résidant en milieu urbain, contre 122.000 résidant en milieu rural). M. Baitas a également indiqué qu'il y avait 37.000 veuves avec un enfant à charge (20.000 dans les zones urbaines et 17. 000 dans les zones rurales), 30.000 avec deux enfants à charge (16.000 dans les zones urbaines et 14.000 dans les zones rurales) et 18.000 avec trois enfants ou plus à charge (11.000 dans les zones urbaines et 7.000 dans les zones rurales).