Déterminée et munie d'un courage hors pair, la jeune Marocaine Yasmine Louz, âgée de 20 ans, a réussi à gravir le plus haut sommet d'Afrique : le mont Kilimandjaro. Situé au nord-est de la Tanzanie, ce sommet culmine à 5.895 mètres au-dessus du niveau de la mer, faisant de lui le plus haut sommet volcanique du continent africain et le deuxième plus haut des sept sommets volcaniques mondiaux. Dans une confession à Hespress, Yasmine Louz a partagé avec nous son voyage plein d'émotions, de souvenirs et d'espoir : " Il y a trois ans, après avoir gravi le Toubkal à l'âge de 17 ans, j'ai commencé à rêver d'un nouveau défi : gravir le Kilimandjaro, le plus haut sommet d'Afrique, situé sur notre magnifique continent". Ce rêve est devenu réalité. "Le samedi 13 juillet, nous avons commencé notre ascension via la route Machame, une aventure que nous avons accomplie en six jours au lieu de sept. Le 17 juillet, à 6h04 du matin, après une ascension de six heures dans des conditions extrêmes de -12 degrés, nous avons atteint le sommet. La descente, plus rapide, s'est faite en un jour et demi, se terminant le jeudi 18 juillet", nous relate la jeune aventurière. Gravir ce sommet à seulement 20 ans fait de moi la plus jeune femme marocaine et arabe à avoir accompli cet exploit, se réjouit notre interlocutrice notant qu'elle espère sincèrement que cette ascension a pu inspirer les femmes marocaines et montrer que la nouvelle génération possède des ambitions remarquables. "Après avoir gravi le sommet le plus haut du Maroc, le Toubkal, il était naturel pour moi, passionnée de défis et de dépassement de soi depuis mon plus jeune âge, de viser le plus haut sommet de notre continent : le Kilimandjaro", réitère Louz. Le bonheur double quand il est partagé. "Cette aventure n'aurait pas été possible sans mon meilleur ami d'enfance, Ahmed Safi, qui m'accompagne dans toutes mes folles aventures. Nous avons été soutenus par l'organisme de jeunes guides d'Arusha, Kilisere Adventure, et notre groupe était composé de deux guides et neuf porteurs", précise Yasmine Louz. L'ascension finale, commencée à minuit pour atteindre le sommet au lever du soleil, a été la plus grande difficulté et, en même temps, le souvenir le plus marquant. Dans le froid, la nuit noire, le vent glacial et la fatigue accumulée des jours précédents, c'est à ce moment précis que le mental prend le relais du corps. C'est dans ces conditions extrêmes que l'on remet tout en question et que l'on découvre la force intérieure qui nous pousse à continuer. Et pour conclure, Yasmine Louz nous confie ses projets futurs : "Pour l'instant, je souhaite profiter pleinement des enseignements et des retours de cette expérience avec beaucoup d'humilité. Mais, comme la réalisation d'un rêve en appelle toujours un autre, je suis impatiente de découvrir quelle sera ma prochaine aventure. L'avenir nous le dira".