Les travaux du dix-septième congrès de l'Association des procureurs généraux africains ont débuté aujourd'hui, mercredi, dans la ville de Marrakech. Ce congrès est accueilli par le Royaume du Maroc, représenté par la « Présidence du Ministère Public », et se déroule du 10 au 12 juillet 2024. Le congrès a commencé par la discussion et l'adoption des décisions issues de la réunion du comité exécutif de l'Association des Procureurs d'Afrique (APA), visant à développer le travail des organes du Ministère Public et de la poursuite judiciaire sur le continent africain et à renforcer les domaines de coopération entre eux, et ces décisions ont été approuvées par l'Assemblée Générale de l'Association. L'assemblée générale a élu le Kenya président de l'association, et le Royaume du Maroc secrétaire général pour une durée de deux ans renouvelables. De plus, une proposition de la Présidence du Ministère Public a été approuvée, faisant du Maroc le siège permanent de l'Association des Procureurs d'Afrique (APA). Dans un discours prononcé à cette occasion, El Hassan Daki, Procureur Général du Roi près la Cour de Cassation et Président du Ministère Public du Royaume du Maroc, a déclaré que la réunion aborde « de nombreuses questions liées au développement de la structure institutionnelle de l'association et à l'élargissement de son champ d'action, consolidant ainsi le rôle de l'association en tant qu'espace africain de dialogue, d'échange d'expériences, de bonnes pratiques et de travail commun pour améliorer le niveau des Ministères Publics et des poursuites judiciaires, et développer les capacités de leurs membres pour accomplir au mieux leurs missions. » Il a souligné que le symposium international, qui se tient à l'occasion de cette réunion sous le thème « Le rôle de la justice dans la lutte contre le crime environnemental », aborde des sujets visant à mettre en lumière les efforts des Ministères Publics des pays africains dans le domaine de la lutte contre la criminalité environnementale, à soulever les défis et les contraintes auxquels sont confrontés les organes chargés de l'application de la loi, ainsi qu'à mettre en évidence le rôle de la justice dans nos pays pour garantir la protection de l'environnement et assurer la dissuasion nécessaire à l'égard de ceux qui enfreignent les règles régissant le respect de l'environnement. Le congrès et le symposium réunissent 88 participants, dont des procureurs généraux, des juges du Ministère Public de 34 pays africains, ainsi que des représentants et des experts de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), du Réseau Européen des Procureurs pour l'Environnement, du Conseil de l'Europe, de l'Association Internationale des Procureurs, de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, et de la Cour Administrative de l'Union Africaine. Participent également à ce symposium de deux jours : des procureurs généraux du Roi, la Direction Générale de la Sûreté Nationale, la Gendarmerie Royale, ainsi que des représentants de certains secteurs gouvernementaux marocains : le Ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, l'Agence Nationale des Eaux et Forêts, et l'Association des Barreaux du Maroc. Les sessions du symposium discuteront du cadre juridique national et international de la protection de l'environnement, des meilleures pratiques dans la lutte contre la criminalité environnementale, du rôle de la justice dans la protection de l'environnement, et du droit à un environnement sain comme un droit de l'homme.