La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) s'impose comme un espace incontournable pour la transformation économique du continent. Selon le secrétaire général de cette Zone, Wamkele Mene, l'objectif ultime de ce pacte de libre-échange, le plus important au monde en termes de nombre de signataires, est de créer un marché intégré pour les biens et les services, en éliminant les barrières tarifaires et non tarifaires au commerce intra-africain. En réduisant les coûts de transaction et en facilitant une plus grande concurrence, la ZLECAF favorise à la fois l'innovation et l'amélioration de la qualité des produits africains. Wamkele Mene, qui s'exprimait à l'ouverture de la 7ème édition du Forum International Afrique Développement, organisé par le Club Afrique Développement du Groupe Attijariwafa Bank en partenariat avec le fonds panafricain AL MADA, a affirmé que la ZLECAf n'est pas simplement une initiative commerciale, mais une plateforme visant à renforcer l'intégration économique du continent. En harmonisant les politiques et en promouvant la coopération régionale, la ZLECAF crée un environnement favorable aux affaires, attirant des investissements significatifs. Ces investissements sont indispensables pour développer les infrastructures nécessaires, tels que les routes, les ports et les réseaux de télécommunications, et soutenir une économie interconnectée. Ainsi, la ZLECAF joue un rôle central dans la dynamisation du commerce intra-africain et la stimulation des investissements des Africains en Afrique. Nécessité d'adopter des stratégies d'attraction des investissements Pour atteindre ses objectifs, la ZLECAF doit adopter des stratégies sophistiquées visant à attirer les investissements nécessaires. M. Mene a souligné dans ce sens l'importance cruciale des infrastructures de transport et de logistique modernes. La modernisation des routes, des chemins de fer et des ports facilitera la circulation des biens et services à travers le continent, réduisant ainsi les coûts et les délais de transactions. Selon la Banque africaine de développement, l'Afrique nécessite des investissements annuels de 170 milliards de dollars pour combler son déficit infrastructurel, ce qui nécessite une mobilisation concertée des ressources tant internes qu'externes. En outre, le SG de la ZLECAF a insisté sur la nécessité d'améliorer le climat des affaires en Afrique. Cela inclut la simplification des procédures administratives, la lutte contre la corruption et l'établissement de cadres juridiques et réglementaires transparents. Un environnement d'affaires stable et prévisible est essentiel pour attirer les investisseurs étrangers et encourager les entrepreneurs locaux à investir dans leurs propres pays. La ZLECAF joue ainsi un rôle clé en collaborant avec les gouvernements africains pour mettre en œuvre ces réformes et créer un cadre propice aux investissements. Soutien aux petites et moyennes entreprises Le développement des petites et moyennes entreprises (PME) est un pilier fondamental pour stimuler le commerce intra-africain. Ainsi, Wamkele Mene a souligné que les PME constituent la colonne vertébrale de l'économie africaine, générant la majorité des emplois et stimulant l'innovation. Cependant, elles font face à de nombreux obstacles, notamment l'accès limité au financement, à la technologie et aux marchés. Pour remédier à ces défis, la ZLECAF met en œuvre des initiatives visant à améliorer l'accès des PME au financement, en partenariat avec des institutions financières africaines et internationales. Mene a ajouté que le renforcement des capacités des PME est essentiel. Cela inclut la formation en gestion d'entreprise, le développement des compétences techniques et l'accès aux informations sur les marchés. En soutenant les PME, la ZLECAF vise à créer un écosystème entrepreneurial dynamique où les petites entreprises peuvent prospérer et contribuer activement à l'économie continentale. De plus, des initiatives spécifiques pour les femmes et les jeunes entrepreneurs sont mises en place, reconnaissant leur rôle crucial dans le développement économique et social de l'Afrique. Opérer la transition numérique L'adoption des technologies numériques est indispensable pour surmonter les obstacles traditionnels au commerce intra-africain et attirer les investissements. Le SG de la ZLECAF a mis l'accent sur l'importance cruciale de la transformation numérique pour faciliter l'accès aux marchés et à l'information, permettant ainsi aux PME, aux commerçants informels et aux jeunes entrepreneurs de participer plus efficacement au commerce. En numérisant les documents commerciaux et les processus douaniers, la ZLECAF vise à réduire les coûts de transaction et à accélérer les échanges, a-t-il affirmé. De même, les plateformes numériques offrent aux entreprises la possibilité de réduire les coûts de transaction, d'accéder à des informations sur les marchés et de faciliter les paiements transfrontaliers. En outre, la numérisation est essentielle pour promouvoir l'inclusion financière. Le protocole sur le commerce numérique de la ZLECAF, récemment adopté, vise à intégrer les PME dans l'économie numérique, en leur fournissant des outils pour améliorer leur compétitivité et leur productivité, a fait savoir Mene.