Les Marocains sont confrontés à une nouvelle flambée des prix de la viande rouge ces derniers jours et il s'agir d'une source de préoccupation majeure. Et pour cause, dans les abattoirs de Casablanca et d'ailleurs au Maroc, le kilogramme de viande de bœuf oscille désormais entre 85 et 95 dirhams, tandis que la viande d'"agneau "atteint des sommets historiques, en se négociant de 110 à 120 dhs voire parfois, 130 dhs. Cette augmentation vertigineuse des prix suscite une profonde inquiétude parmi les consommateurs et soulève de nombreuses questions sur les causes de cette hausse et ses perspectives. Ces hausses successives des prix de la viande rouge ont mis à rude épreuve les budgets des ménages, suscitant des interrogations sur l'avenir de ce marché essentiel. Mais, jusqu'où pourrait aller cette hausse des prix et quelles sont les perspectives pour les mois à venir ? Le contexte climatique favorisé pour expliquer la hausse Selon les spécialistes, les six dernières années de sécheresse continue ont été déterminantes dans la hausse des prix. La diminution drastique des pâturages a entraîné une augmentation significative des coûts des aliments pour le bétail, rendant l'élevage beaucoup plus coûteux. Face à ces difficultés, de nombreux éleveurs ont dû réduire leurs troupeaux, ce qui a contribué à une diminution de l'offre disponible sur le marché. L'importation de viandes rouges, bien qu'elle pourrait potentiellement atténuer la pression sur les prix, se heurte à des obstacles notables, notamment réglementaires. Le cahier des charges strict imposé par l'Office National de Sécurité Sanitaire (ONSSA) dissuade certains fournisseurs étrangers, qui considèrent le Maroc comme une destination peu attractive. Les exigences sanitaires de l'ONSSA, somme toute, des plus raisonnables, incitent, effectivement, les pays exportateurs à privilégier d'autres marchés plus accessibles et moins regardants quant à la sécurité alimentaire. Ce qui n'explique pas leur attitude. En plus des défis climatiques, l'inflation généralisée joue un rôle crucial dans la hausse des prix de la viande rouge. L'augmentation des coûts des carburants, de l'énergie et des biens de consommation réduit le pouvoir d'achat des Marocains. Les dépenses alimentaires représentent une part croissante des budgets des ménages, rendant chaque augmentation de prix d'autant plus douloureuse. Le gouvernement marocain a mis en œuvre diverses mesures pour tenter de contenir cette flambée des prix, telles que la subvention des aliments pour bétail et l'autorisation d'importations supplémentaires. Cependant, ces mesures n'ont eu qu'un succès limité. Les importations autorisées de 300 000 têtes, étendues récemment à 600 000 têtes, n'ont pas réussi à faire baisser les prix des ovins, en partie parce que les consommateurs marocains préfèrent les races locales, particulièrement le Sardi, aux moutons importés d'Espagne, du Portugal ou de Roumanie. Les experts prévoient que la hausse des prix de la viande rouge pourrait se poursuivre si les conditions actuelles persistent. La combinaison de perturbations des chaînes d'approvisionnement globales, de défis climatiques et de l'inflation locale maintient une pression à la hausse sur les prix. Une amélioration pourrait survenir si les conditions climatiques deviennent plus favorables et si les efforts pour renforcer la production locale produisent leurs effets. Problèmes Structurels et Inflation La demande soutenue de viande rouge, conjuguée à un stock national de bétail en baisse constante, contribue également à cette flambée des prix. De plus, l'abattage massif de jeunes animaux et de brebis affecte négativement la reproduction des troupeaux, limitant ainsi l'offre disponible. La hausse des prix de la viande rouge au Maroc est le résultat de multiples facteurs locaux et internationaux. Alors que les mesures gouvernementales cherchent à stabiliser le marché, les défis climatiques, l'inflation et les restrictions à l'importation continuent de maintenir une pression à la hausse. Les consommateurs marocains doivent donc s'attendre à des prix élevés dans un futur proche, nécessitant vigilance et adaptation pour faire face à cette situation pour le moins, complexe. La flambée de l'inflation a joué un rôle central dans l'augmentation des prix de la viande rouge au Maroc. La hausse des coûts des carburants, de l'énergie et d'autres biens de consommation a considérablement réduit le pouvoir d'achat des Marocains. Dans ce contexte économique difficile, les dépenses alimentaires occupent une part de plus en plus importante des budgets des ménages, rendant chaque hausse des prix de la viande rouge particulièrement pénible. Afin de freiner cette hausse des prix, le gouvernement marocain a entrepris plusieurs actions, comme la subvention des aliments pour bétail et l'augmentation des importations pour stabiliser l'offre. Toutefois, ces mesures ont eu des effets limités, et les prix continuent de grimper.