Face à la flambée des prix de la viande rouge, le gouvernement a décidé de maintenir la subvention pour l'importation de moutons de l'étranger. Cette mesure temporaire vise à soutenir les éleveurs et à soulager les consommateurs. Depuis plusieurs mois, le prix de la viande rouge ne cesse d'augmenter au Maroc. En cause, le climat sec, l'inflation et la hausse du coût des aliments pour animaux, qui ont affecté le cheptel national. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a mis en place une subvention de 500 dirhams par mouton importé d'Europe, destinée aux professionnels de l'élevage. Cette mesure, qui devait prendre fin en septembre, a été prolongée jusqu'à la fin de l'année. L'objectif de cette subvention est de contenir le prix de la viande rouge sur le marché, en augmentant l'offre et en réduisant la pression sur le cheptel national. Selon Mohamed Jebli, président de la Fédération marocaine des éleveurs, les importations étrangères ont permis de stabiliser les prix lors de la fête de l'Aïd al-Adha, au cours de laquelle des millions de têtes de bétail ont été abattues. Cependant, il reconnaît que les prix restent élevés par rapport aux années précédentes. Le gouvernement a promis de continuer à accompagner financièrement le secteur de l'élevage, en attendant une amélioration des conditions climatiques et économiques. Il a également annoncé que le Maroc avait reçu de nouvelles cargaisons de moutons d'Espagne, qui bénéficient d'une exonération de TVA et de droits d'importation. Si la subvention est saluée par les éleveurs et les consommateurs, elle n'est pas sans poser des questions sur l'avenir de la filière viande rouge au Maroc, notamment la compétitivité des produits locaux face aux importations, le renforcement de la résilience du cheptel face aux aléas climatiques, la sécurité sanitaire et la traçabilité des produits importés. Ces facteurs sont autant de défis à relever pour assurer le développement durable et équitable de ce secteur stratégique pour l'économie nationale.