La Chambre basse du Parlement britannique a été le théâtre d'un débat houleux sur le Sahara, entre les défenseurs de l'intégrité territoriale du Maroc et ceux qui défendent les séparatistes du polisario. Un débat sur la reconnaissance britannique de la marocanité du Sahara porté à l'initiative du député, Daniel Kawczynski, a été soulevé le 8 mai au Parlement britannique. Il a connu une forte présence des pro-polisario. Ces derniers mois, les relais du polisario et de l'Algérie se bousculent au Parlement britannique pour poser des questions écrites au sujet du Sahara, ce qui ne fait aucun doute sur une action dirigée par les lobbys algériens en Grande-Bretagne qui craignent une reconnaissance prochaine du Royaume-Uni, sur les pas des Etats-Unis, de l'Espagne et d'autres pays. De son côté, le gouvernement du Premier ministre, Rishie Sunak, était représenté par le secrétaire d'Etat au ministère des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, David Rutley. Ce dernier avait répondu au mois d'avril à une question écrite d'un partisan du polisario sur le sujet des accords commerciaux avec le Maroc. Le responsable avait répondu que le gouvernement britannique considérait l'activité commerciale au Sahara occidental (entrant dans le cadre des accords signés avec le Maroc) comme tout à fait légale. Devant la Chambre des Communes, Daniel Kawczynski, député conservateur, convaincu de la marocanité du Sahara et fin connaisseur du Maroc, a qualifié le Royaume de «démocratie prospère», en faisant part de son souhait de voir son pays reconnaitre le Sahara marocain afin de développer davantage les liens entre le Maroc et Royaume-Uni. «Lorsque je suis allé au Maroc, j'ai constaté les efforts massifs déployés pour endiguer le flux de migration clandestine vers l'Europe. J'ai rencontré de nombreux responsables et entendu comment ils ont réussi à empêcher plus de 300 000 passages illégaux vers l'enclave espagnole de Ceuta et les Iles Canaries», a-t-il déclaré. Le député britannique avait également rencontré le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le 30 janvier à Rabat. Le député conservateur a indiqué que ce débat portait sur « la nécessité de faire pression sur le gouvernement britannique pour qu'il reconnaisse enfin la souveraineté du Sahara occidental en tant que partie du Royaume du Maroc ». Il a tenu à rappeler les liens anciens et les similarités entre les deux pays, en déclarant: « Le Maroc est notre deuxième allié le plus ancien, un partenaire fiable et qui réclame notre soutien (...). Les Etats-Unis d'Amérique et Israël, deux de nos alliés les plus importants, ont reconnu » que le Sahara est marocain. Et de souligner que l'Espagne, l'ancienne puissance coloniale au Sahara, reconnait que la proposition d'autonomie marocaine présentée devant l'ONU qui octroie une autonomie élargie sous souveraineté marocaine, est la meilleure solution, ce qui montre que l'Espagne reconnait que le Sahara un territoire du Maroc. La même chose pour la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, ainsi que d'autre pays européens, qui se positionnent en faveur du Maroc et de la reconnaissance de la marocanité du Sahara, a rappelé le député. Lors de ce débat, des partisans du séparatisme, comme James Corbyn, l'ancien chef du Parti travailliste a appelé le gouvernement britannique à « reconnaitre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination », en voulant parler de la légalité de la supposée occupation du Sahara. Un autre collègue du parti travailliste, en se faisant l'avocat du diable et en connaissant visiblement les attentes du gouvernement algérien, a estimé qu'il fallait augmenter l'assistance humanitaires des Nations Unis apportées aux camps de Tindouf en Algérie. Fabian Hamilton, a ainsi noté que seuls les besoins de 90.000 Sahraouis sont couverts sur les 165.000 installés dans les camps de Tindouf en Algérie, en parlant des aides détournées par le régime algérien et la milice du polisario qui utilise cet argent pour l'armement.