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Majorité vs Opposition: Le bilan de mi-mandat scruté sous deux angles
Publié dans Hespress le 08 - 05 - 2024

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé mercredi que le bilan de l'action gouvernementale des 30 derniers mois présenté devant le Parlement confirme l'émergence d'un « gouvernement des réalisations ». Une déclaration applaudie par les acteurs de la majorité, mais accueillie par l'opposition avec un mélange de scepticisme et d'amusement. Pour ces quatre partis, la politique socio-économique de l'exécutif est un fiasco, un tableau de bord taché de promesses non tenues et de résultats insuffisants.
La défense enflammée du gouvernement d'Aziz Akhannouch par la majorité parlementaire, au cœur de la séance plénière de discussion du bilan d'étape de l'action gouvernementale à la Chambre des représentants, le pare des titres flatteurs de « gouvernement de résilience » dans l'arène des défis affrontés depuis son avènement, et de « gouvernement de transformation », éloigné de tout soupçon d' »usurpation ».
En effet, Mohamed Chaouki, en sa qualité de chef du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des représentants, a mis en lumière la perpétuelle nécessité politique d'un gouvernement majoritaire bénéficiant d'un soutien robuste, même aux yeux de ses détracteurs actuels.
© Mounir Mehimdate
Il a souligné l'ironie de la situation où ceux qui critiquaient hier l'inertie politique sont aujourd'hui les détracteurs les plus véhéments de la majorité politique, affirmant que ce gouvernement a su préserver son intégrité en évitant les excès du pouvoir, se bornant à satisfaire cette exigence politique sans jamais compromettre les droits constitutionnels de l'opposition.
Répondant aux critiques acerbes de l'opposition qualifiant le gouvernement de « despote », le président du groupe parlementaire du parti leader de la coalition gouvernementale a tenu à rectifier le tir en déclarant: « A ceux qui, dans leur égarement, tentent de travestir la rationalisation de la majorité en acte d'usurpation, nous leur disons en toute sincérité que leurs efforts sont vains« .
© Mounir Mehimdate
De plus, Chaouki a mis en avant l'entente au sein de la majorité parlementaire durant cette période, soulignant que la première moitié du mandat gouvernemental s'est déroulée sans accrocs ni excès, à l'inverse du passé, ceci témoignant de façon tangible de l'engagement de la majorité parlementaire à consolider la coopération constructive et la communication constante. « Ainsi, nous disons aux utopistes qui espèrent la fragilisation et la dispersion de la majorité: vous espérez en vain« , a-t-il poursuivi.
De son côté, Ahmed Touizi, président du groupe parlementaire du parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM) à la Chambre des représentants, s'est félicité du bilan de mi-mandat du gouvernement, le qualifiant de « respectable », mettant également en exergue son sérieux dans la résolution des véritables problèmes des Marocains.
© Mounir Mehimdate
Touizi a ainsi rappelé que l'exécutif actuel s'est trouvé dès son investiture confronté à une triade d'enjeux complexes, caractérisée par la gestion des crises globales et leurs retombées économiques et sociales. Ce contexte a exigé la prise de décisions audacieuses, dépourvues de toute hésitation politique, ainsi que l'affrontement des réalités naturelles adverses qui échappent à la sphère de contrôle gouvernemental. Parallèlement, il a été impératif de mettre en œuvre avec rigueur le programme gouvernemental, tout en consolidant les assises de l'État social, et ce dans la quête d'une prospérité globale.
Cependant, tandis que la majorité a célébré les réalisations de l'Exécutif, l'opposition n'a pas manqué de dénoncer ses échecs. Les formations politiques de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), du Mouvement populaire (MP), du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et du Parti justice et développement (PJD) ont fait état de lacunes diverses dans la mise en œuvre des réformes des secteurs de la santé, de la protection sociale et de l'éducation, ainsi que dans la distribution d'aides directes aux personnes démunies.
© Mounir Mehimdate
Reconnaissant les efforts entrepris par le gouvernement dans le cadre des « réformes administratives liées à ces quatre grands chantiers », ils demeurent convaincus que « sur le terrain, beaucoup reste à accomplir ».
Selon Rachid Hamouni, chef du groupe parlementaire du PPS à la Chambre des représentants, les réformes proposées par la gouvernement, par leur nature, demeurent des énoncés d'intention nécessitant encore validation sur le terrain. La réforme de la protection sociale illustre cette réalité criante, a-t-il poursuivi, n'incluant que 4 millions de bénéficiaires dans le système de l'AMO Tadamon, laissant près de 8 millions de personnes sur la marge, dépourvues de toute couverture.
© Mounir Mehimdate
Cela va de même pour l'aide sociale directe destinée aux personnes les plus vulnérables, étant donné que que le gouvernement a « éliminé des familles qui avaient été pourtant sélectionnées dans un premier temps, pour la simple raison qu'ils possèdent un poste de télévision ou un téléphone portable ». Et de dévoiler: « Certains bénéficiaires ont même vu le montant de 500 dirhams qu'ils perçoivent amputé de la cotisation à l'AMO de 120 dirhams par personne ».
Quant à Abderrahim Chahid, chef du groupe parlementaire de l'USFP, le député a questionné le devenir de la mise en place du système national intégré de stockage stratégique dans les secteurs alimentaire, sanitaire et énergétique, ainsi que la concrétisation effective du modèle de développement demeuré en suspens entre discours et références. Il a également élevé la problématique de la mise en œuvre de la réforme des institutions et des entreprises publiques surdimensionnées qui épuisent les finances publiques, et d'initier la réforme fiscale pour concrétiser les résultats des Assises de Skhirat, confirmant qu'il ne voit aucune action concrète pour mettre en œuvre les directives royales.
© Mounir Mehimdate
En outre, Chahid a dressé une liste de dix points dans lesquels il estime que le gouvernement a failli, soulignant particulièrement « l'incapacité du gouvernement à stimuler la croissance économique à un taux de 4%« . Il a observé que cette croissance était passée de 8% en 2021 à 1,3% en 2022, pour atteindre seulement 3,2% en 2023, avec une prévision de 3,7% en 2024. Ces chiffres, selon ses dires, ont eu des répercussions néfastes sur la relance économique, la création d'emplois et la réduction du chômage.
Pour le chef de l'Exécutif, le gouvernement a réussi à honorer la plupart de ses engagements avant mi-mandat. Il a souligné que le « bilan de 30 mois de travail, qui est un bilan de mi-mandat, montre que ce gouvernement mérite amplement le titre de 'gouvernement des réalisations' ».
© Mounir Mehimdate
Et d'ajouter: « Les réalisations du gouvernement se sont succédé avec la signature, la veille du 1er mai, de l'accord sur le dialogue social... Et ici, je rappelle que j'ai dit que 70% des familles marocaines ont bénéficié des mesures du programme gouvernemental, mais après l'accord d'avril 2024 du dialogue social, on peut affirmer que les mesures du gouvernement ont un impact tangible au quotidien sur la vie de toutes les familles marocaines et de tous les citoyens marocains« .
Par ailleurs, Akhannouch a voulu rappeler à ceux qui critiquent le programme gouvernemental que l'Exécutif a pris 40 engagements, dont la plupart ont été tenus. Ainsi, ce que le gouvernement a accompli en deux ans et demi est suffisant pour être considéré comme le bilan d'un mandat gouvernemental complet, a-t-il souligné, exprimant avec optimisme que l'Exécutif aspire toujours à réaliser bien plus au cours de la seconde moitié de ce mandat.


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