Le Bureau régional du Syndicat indépendant des infirmiers et des techniciens de santé (SIITS) de Salé a annoncé une mobilisation sans précédent. Ce mardi 7 mai, dès 9h30 du matin, un sit-in de 24 heures a pris place devant le siège de la délégation du ministère de la Santé et de la Protection sociale. Cette action s'inscrit dans la continuité du programme de lutte contre la « gestion improvisée » du délégué régional à Salé, dénonçant les graves dysfonctionnements qui minent le système de santé dans la province. Sollicitée par Hespress FR, Keltoum Benbrahim, membre du Bureau syndical provincial du SIITS à Salé, a exposé les motifs de cette action d'envergure. « Nous sommes sur le point de mettre en œuvre la sixième étape du programme de lutte, tracé par le bureau régional du syndicat. Malgré nos multiples démarches précédentes, comprenant manifestations et sit-in d'avertissement, nous n'avons reçu aucune réponse constructive de la part du délégué régional du ministère de la Santé à Salé », a-t-elle affirmé. Les griefs portés par les professionnels de la santé sont multiples et sérieux. La « mauvaise gestion » du délégué régional est pointée du doigt, entrainant une détérioration alarmante des services de santé. « Les mutations illégales en masse affectent gravement la répartition et la gestion des ressources humaines, aggravant ainsi la pénurie de moyens nécessaires pour assurer des traitements de qualité. De plus, l'état déplorable de l'équipement médical aggrave la situation », déplore Keltoum Benbrahim. Au-delà des conséquences internes sur le personnel médical, ces dysfonctionnements ont un impact direct sur les citoyens précise la même source. Contraints à de multiples reprises de recourir à des services privés à leurs frais, ces derniers se retrouvent désavantagés, privés des soins auxquels ils devraient légitimement avoir accès dans les établissements publics de santé, explique notre interlocutrice. Face à cette impasse, les infirmiers et techniciens de santé de Salé n'entendent pas baisser les bras. Leur mobilisation se veut une ultime tentative pour alerter les autorités sur l'urgence d'intervenir. « Nous poursuivrons nos actions jusqu'à ce que le ministère de la Santé prenne les mesures nécessaires pour mettre fin à cette anarchie et cette négligence des compétences et des ressources. Il est temps d'utiliser ces ressources dans l'intérêt du citoyen et de l'intérêt général », soutient elle. Ce sit-in de 24 heures constitue donc une étape cruciale dans la lutte des professionnels de la santé de Salé pour des conditions de travail dignes et un système de santé fonctionnel. Leur détermination ne faiblit pas, et c'est avec fermeté qu'ils continueront à faire entendre leur voix jusqu'à ce que des mesures concrètes soient prises pour remédier à la situation, affirme Mme Benbrahim.