Fortement engagés dans un projet d'une ampleur remarquable, l'Espagne et le Maroc unissent leurs efforts pour construire un tunnel reliant les deux pays à travers le détroit de Gibraltar. Cette entreprise d'envergure vise à établir une liaison ferroviaire majeure entre l'Europe et l'Afrique, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives économiques et renforçant les liens entre les deux continents. Selon les études en cours, sa réalisation et son exploitation seront menées en deux phases distinctes. La presse espagnole a récemment annoncé que le tunnel ferroviaire reliant le Maroc et l'Espagne sous le détroit de Gibraltar est sur le point de devenir une réalité. Malgré quelques tensions antérieures, le processus de construction pourrait être accéléré en vue de la Coupe du Monde de football prévue en 2030, et co-organisée par les deux Nations avec le Portugal. Ce projet colossal s'inscrira comme l'une des plus grandes réalisations civiles de l'histoire, engendrant des transformations majeures dans divers domaines. Il est prévu que le tunnel facilite l'accès aux plateformes logistiques, aux zones de transbordement, tout en réduisant les coûts de transport et en optimisant l'infrastructure existante, entre autres avantages. Óscar Puente, ministre espagnol des Transports et de la Mobilité durable, a souligné l'intérêt manifesté par certaines entreprises espagnoles pour investir dans ce projet d'envergure. De plus, il a évoqué la possibilité d'une contribution significative des chemins de fer espagnols au réseau marocain. L'Espagne aspire à jouer un rôle central dans ce projet, comme l'a affirmé le ministre Puente : « Nous sommes un pays leader dans le domaine ferroviaire, et notre vitesse est cruciale car nous sommes le premier pays au monde en termes de connectivité à grande vitesse par habitant et le deuxième en termes de kilomètres après la Chine« . Cependant, la question la plus controversée à ce jour reste le tracé exact du tunnel, un élément crucial pour la suite du développement du projet. D'après les études rapportées par la presse française, le tronçon le plus étroit entre l'Espagne et le Maroc s'étend de « La Punta de Oliveros » à Tarifa jusqu'à Malabata à Tanger, couvrant une distance totale de 42 kilomètres, dont 27,7 kilomètres sous l'eau et 11 kilomètres sous terre, avec une profondeur maximale de 300 mètres et une pente maximale estimée à 3%. Le projet envisage la réalisation et l'exploitation du tunnel en deux phases distinctes : la première phase consiste en un tunnel ferroviaire monotube permettant la circulation alternée de trains dans les deux sens par groupes de 12 convois. La seconde phase comprendra également un tunnel ferroviaire monotube, mais avec deux tunnels distincts pour les chemins de fer dans chaque direction, ce qui permettra une exploitation plus flexible selon les besoins. Ce projet transcontinental est très attendu en raison de son potentiel impact sur les relations commerciales entre l'Europe et l'Afrique. Il devrait favoriser le flux de marchandises, stimuler la productivité des entreprises et encourager la création d'entreprises, contribuant ainsi à un meilleur équilibre économique entre les deux régions.