La chambre criminelle de la Cour d'appel de Fès a rendu son verdict tôt ce mercredi matin, condamnant Abdelkader Boussairi, parlementaire de l'USFP et troisième adjoint du maire de Fès, à 5 ans de prison ferme et à une amende de 100.000 dirhams. Boussairi, destitué de ses fonctions collectives par décision administrative, était accusé de corruption financière et administrative au sein de la commune de Fès. Les charges retenues contre Abdelkader Boussairi comprenaient « le détournement de fonds publics, la corruption, l'abus de pouvoir, faux et usage de faux, et le bénéfice tiré d'un projet dont il avait la charge« . Ces accusations sont liées à sa gestion des affaires locales de la commune de Fès, où il était responsable, en tant qu'élu local, des travaux publics et des contrats. Dans le même dossier, la Cour d'appel a décidé de ne pas poursuivre Abdeslam Bekkali, maire de la ville de Fès, et Soufiane Idrissi, secrétaire du conseil municipal de Fès, les acquittant des charges retenues contre eux. Par ailleurs, un entrepreneur impliqué dans une affaire de vente de véhicules a été condamné à 3 ans de prison ferme et à une amende de 30.000 dirhams, tout comme un fonctionnaire communal. Les peines prononcées à l'encontre des autres accusés, au nombre de dix, ont varié entre dix mois de prison ferme et une amende de 10.000 dirhams, et trois mois de prison ferme et une amende de 2.000 dirhams. Il s'agit de fonctionnaires municipaux, d'un entrepreneur et un intermédiaire. Il convient de rappeler qu'Abdelkader Boussairi, ainsi que onze autres accusés, étaient en détention provisoire dans le cadre de cette affaire traitée par la Brigade régionale de la police judiciaire (BNPJ) de Fès, tandis que le maire de Fès et le secrétaire du conseil communal de Fès étaient poursuivis en état de liberté provisoire.