La France a soutenu l'adoption formelle, lundi à Marrakech, du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières « car les migrations sont aujourd'hui un phénomène global qui doit être maîtrisé par les Etats dans le cadre d'une coopération internationale plus efficace entre pays d'origine, de transit et de destination ». Une déclaration du ministère français de l'Europe et des affaires étrangères souligne que « c'est dans cette perspective que le Pacte répertorie un ensemble de bonnes pratiques dont les Etats peuvent s'inspirer pour conduire leur politique migratoire dans le respect de leurs exigences nationales ». Le Pacte rappelle les droits fondamentaux qui sont ceux des migrants, tels qu'ils sont notamment définis par la Déclaration universelle des droits de l'Homme, relève le Quai d'Orsay, évoquant la spécificité du statut de réfugié, la distinction entre migrants légaux et illégaux et la souveraineté qui est celle des Etats en matière migratoire. La déclaration affirme, par ailleurs, la nécessité soulignée par le Pacte de traiter les causes profondes des migrations en investissant davantage dans le développement des pays d'origine, en y encourageant la bonne gouvernance et en tenant compte de l'apparition de nouvelles causes de migration tel le changement climatique. Et de conclure que « fidèle à ses valeurs, attachée au respect du droit et soucieuse d'efficacité, la France continuera d'agir en faveur d'une plus grande coopération internationale en matière migratoire ». La France est représentée à la Conférence intergouvernementale sur la migration par Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d'Etat français auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.