Dix fonctionnaires de la police algérienne ont été placés lundi en détention provisoire, après le scandale d'intrusion d'un clandestin dans le train d'atterrissage d'un avion d'Air Algérie lors du vol à destination de l'aéroport d'Orly à Paris fin décembre dernier. Les policiers mis en cause ainsi qu'un mécanicien de la compagnie aérienne algérienne sont poursuivis pour des actes involontaires exposant à la mort les passagers de l'avion d'Air Algérie et « délit de mise en danger de la vie ou de la sécurité physique d'autrui, ainsi que de la sécurité de l'avion », selon des sources judiciaires, citées par les médias locaux. Ces mesures interviennent après l'ouverture d'une enquête préliminaire approfondie sur l'incident de l'intrusion, il y a une semaine, d'un jeune homme algérien retrouvé à l'aéroport français d'Orly dans le train d'atterrissage du vol d'Air Algérie en provenance d'Oran. Dans le sillage de cet incident, le Directeur général de la police algérienne a été démis de ses fonctions, après que la justice ait promis des mesures administratives spécifiques à l'encontre des responsables régionaux et centraux à la Direction générale de la sureté nationale. Fin décembre, un jeune algérien a réussi à échapper au dispositif de contrôle et à s'infiltrer dans le train d'atterrissage du vol d'Air Algérie entre Oran et Orly. Il a été découvert en état d'hypothermie sévère à son arrivée à l'aéroport parisien. Cette infiltration a suscité des interrogations sur l'efficacité des mesures de sécurité au niveau des aéroports algériens qui ont connu des incidents pareils dans le passé, dévoilant au grand jour les failles sécuritaires au niveau des infrastructures si sensibles dans le pays.