Les négociations qui se sont déroulées ce vendredi 8 décembre 2023, entre les syndicats les plus représentatifs des enseignants et le gouvernement, sur l'augmentation des salaires n'ont toujours pas abouti, indique-t-on. Aussi, les discussions, à moins d'une volte-face d'une partie ou de l'autre, devraient se poursuivre tout au long de ce week-end. Lors de la troisième réunion entre les quatre syndicats signataires de l'accord du 14 janvier et le ministre délégué du Budget, Fouzi Lekjaa, la question centrale ou la source de la discorde, on l'imagine bien plus qu'autre chose, était l'augmentation des salaires des enseignants. Cette décision était attendue en ce jour, avec impatience, par les enseignants en grève, mais ils devront patienter. Pourtant, la réunion de ce vendredi était considérée comme décisive. Cependant, aucun accord n'a encore été trouvé entre les parties. Une source syndicale indique que l'accent a été mis principalement sur l'augmentation des salaires, mais que l'on n'a pas pu surmonter bien de divergences. Les uns plaidant une hausse négociable, et les autres s'en remettant à la défense du projet de loi de finances (PLF). La réunion avait pour objectif de discuter des détails de la révision des salaires des enseignants, des procédures et des catégories concernées, afin d'aboutir à un accord avant l'adoption du PLF actuel, pour une mise en œuvre dès le début de 2024. D'autres réunions ultérieures devraient avoir lieu pour étudier les points à réexaminer, supprimer ou modifier dans le statut, y compris la suppression des sanctions et leur remplacement par le système de sanctions du Code de la fonction publique. C'est le ministre de l'Éducation nationale du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa qui avait initié cette rencontre pour ce vendredi. En effet, lors d'une réunion avec la commission ministérielle tripartite (ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa qu'il avait et les syndicats les plus représentatifs de l'enseignement, ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri), un accord a été conclu pour mettre en œuvre les décisions prises sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, notamment le gel du nouveau Statut unifié des fonctionnaires de l'Éducation nationale. Il avait également été décidé qu'une circulaire préciserait les détails de ce gel, suspendant toutes les mesures du statut actuel, à l'exception du concours de recrutement pour la prochaine rentrée scolaire. Les syndicats de l'enseignement estiment que l'augmentation des salaires est cruciale pour la valorisation de leur statut. Lors de ce nouvel échange, qui est une étape importante dans le cadre du dialogue. Les syndicats qui cherchent à élaborer une nouvelle version du statut pour améliorer les conditions des enseignants et apaiser les tensions dans le secteur, ont plaidé en faveur d'une augmentation négociable. Les discussions se poursuivront donc, les samedi 9 et dimanche 10 décembre, dans l'espoir de parvenir à s'entendre.