Plusieurs membres du gouvernement et de hauts responsables marocains ont indiqué que les mémorandums d'entente, signés lundi à Abou Dhabi à l'occasion de la visite de travail et de fraternité qu'effectue le Roi Mohammed VI à l'Etat des Emirats Arabes Unis, promettent des horizons plus larges pour un partenariat fructueux dans divers domaines entre les deux pays. A cet égard, le ministre délégué chargé du Budget, Faouzi Lakjaa, a souligné, dans une déclaration à la presse, que la visite royale à l'Etat des Emirats Arabes Unis donne une forte impulsion à la coopération bilatérale dans plusieurs secteurs. Les accords signés « revêtent une dimension stratégique en raison de leur portée géographique, car ils dépassent le cadre de la coopération bilatérale entre l'Etat des Emirats Arabes Unis et le Royaume du Maroc pour inclure de nombreux pays africains et des projets présentant un intérêt pour le continent européen à l'avenir », a-t-il ajouté. Et de souligner que « la dimension stratégique et mondiale, ainsi que la dimension développementale et proactive, reflètent la sagesse et la perspicacité du Roi Mohammed VI, aux côtés de Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane ». De son côté, le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka, a relevé que les mémorandums d'entente signés portent aussi sur une dimension principalement liée aux infrastructures, notamment en matière de sécurité hydrique, étant donné que ce mémorandum d'entente donnera lieu à des investissements de nouvelle génération relatifs principalement au dessalement de l'eau, « qui est un programme très important et ambitieux pour le Maroc ». Il a évoqué un autre mémorandum d'entente signé entre les deux pays et relatif aux ports, soulignant que le Maroc a accordé, conformément aux hautes directives royales, un statut particulier aux grands ports qui revêtent une dimension stratégique, ajoutant que le Maroc dispose aujourd'hui du port de Nador West Med et du port atlantique de Dakhla, qui bénéficieront des investissements de l'Etat des Emirats Arabes Unis. Ces ports, a-t-il dit, renforceront la position du Maroc aux niveaux régional et international, que ce soit dans le domaine du développement durable ou de la sécurité et de l'interconnexion internationales. Le directeur général de l'Office National des Chemins de Fer (ONCF), Mohamed Rabia Khlie a, pour sa part, souligné que le projet de ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech revêt une importance particulière, dans le cadre de la signature de la Déclaration du partenariat entre les dirigeants des deux pays frères, le Roi Mohammed VI et le président de l'Etat des Emirats Arabes Unis. Ce partenariat ambitieux et novateur permettra la création d'une structure financière innovante pour la mise en œuvre de cette ligne, qui permettra de relier Tanger et Marrakech dans un délai n'excédant pas trois heures, dont 01H00 entre Tanger et Rabat et 1H35 entre Tanger et Casablanca, a-t-il fait remarquer, notant que cette ligne permettra également la création de 70 millions de journées de travail et 3.700 emplois permanents pendant les travaux. La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a relevé quant à elle que le partenariat signé dans le secteur énergétique entre le Royaume du Maroc et l'Etat des Emirats Arabes Unis donne une forte impulsion aux investissements privés dans ce domaine. La signature de cet accord, a-t-il fait observer, constitue une opportunité pour consacrer la stratégie nationale de transition énergétique, notant que la dimension stratégique de cet accord confirme la vision perspicace du Roi Mohammed VI aux côtés du Président de l'Etat des Emirats Arabes Unis, Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane. Le Maroc cherche à promouvoir une nouvelle génération de coopération bilatérale et d'investissements à long terme dans le domaine de l'énergie, soulignant que cet accord permettra aussi de renforcer la résilience face aux différentes crises que connaît le monde, a-t-elle indiqué. Dans le même ordre d'idées, le directeur général du Fonds Mohammed VI pour l'investissement, Mohamed Benchaâboun, a affirmé que le Fonds jouera un rôle central dans la mise en œuvre des mémorandums d'entente signés devant le Roi Mohammed VI et Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane. Pour Benchaâboun, le Fonds se penchera sur le montage financier des projets qui font l'objet des mémorandums d'entente et oeuvrera également en étroite collaboration avec les partenaires émiratis pour trouver la meilleure façon de mettre en œuvre ces projets dans un avenir proche dans les secteurs des transports, des aéroports, de l'eau et de l'énergie.