La 28e conférence sur le climat de l'ONU, la COP28, s'est ouverte jeudi à Dubaï avec une minute de silence pour toutes les victimes du conflit à Gaza toujours en cours en ce moment. Sultan Al Jaber, qui préside cette édition de la COP, a ouvert les discussions sur des sujets clivants et une décision historique a été adoptée au premier jour de l'événement. A l'ouverture, le chef de la diplomatie égyptienne et président égyptien de l'édition précédente de la COP, Sameh Choukri, a appelé en ouverture à une minute de silence pour « tous les civils ayant trouvé la mort dans le conflit actuel à Gaza », en même temps que pour deux diplomates vétérans des COP et récemment décédés. Les représentants de près de 200 pays se rencontrent pour deux semaines de négociations sous la présidence des Emirats arabes unis. Des discussions difficiles mais nécessaires débutent dès aujourd'hui avec l'ouverture de la COP28 aux Emirats arabes unis dans un moment important de l'histoire du monde qui s'inscrit dans la nécessité de mettre en place les accords de Paris de 2015 sur le climat et de réduire au maximum les gaz à effet de serre. L'année 2023 a été l'une des plus chaudes jamais enregistrée. « Les gaz à effet de serre sont à un niveau record. Les températures mondiales battent des records. La mer est à un niveau record et jamais la banquise de l'Antarctique n'a affiché une surface aussi faible », a déclaré le patron de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas. En effet, les scientifiques appellent de plus en plus à lever des actions pour limiter le réchauffement climatique à un niveau correct et gérable. Des discussions devraient émerger sur les finances du climat, les moyens de faire des compromis pour chaque pays pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, le financement de la transition énergétique des pays en développement, ou encore de limiter l'utilisation des énergies fossiles pour enfin adopter un accord final. Sultan Al Jaber, président de la COP28, a demandé aux délégués des pays réunis lors d'une cérémonie d'ouverture de ne laisser de côté « aucun sujet » dans les textes à négocier ces deux prochaines semaines. « Nous devons faire en sorte d'inclure le rôle des combustibles fossiles. Je sais qu'il existe des opinions fortes sur l'idée d'inclure des formules sur les énergies fossiles et renouvelables dans le texte négocié », a-t-il déclaré. Cette COP28 réunira encore plus d'inscrits que l'édition précédente, 97 000 inscrits, plus du double que la COP27. Une fois l'ordre du jour de la conférence adopté, Dubaï accueillera au cours des deux jours, vendredi et samedi, plus de 140 dirigeants mondiaux qui lanceront des appels à préserver le climat, chacun selon positionnement de son pays. Dès le premier jour de la COP, la mise en oeuvre du fonds destiné à financer les « pertes et dommages » climatiques des pays vulnérables a été adoptée, une décision historique qui permettra d'apporter une certaine satisfaction pour les pays du sud qui souffrent des conséquences de la pollution infligée par les pays du nord ultra industrialisés. Cette décision tant attendue qui a déjà été approuvée durant la COP27 sans en déterminer les détails a été saluée par une standing ovation des délégués des près de 200 pays participants.