Dans un draft de la prochaine résolution du Conseil de sécurité, dont Hespress FR détient une copie, le mandat de la MINURSO devrait être prorogé d'un an (jusqu'au 31 octobre 2024), et les quatre parties impliquées dans le dossier du Sahara sont invitées à s'inscrire dans le processus des Nations Unies. Alors que le mandat de la mission d'observation onusienne MINURSO doit prendre fin le 31 octobre, le draft (brouillon) du texte de la résolution finale qui doit être votée et adoptée souligne que le mandat de la mission sera reconduit pour un an. Sans surprises, le texte réaffirme son engagement à aider les parties à parvenir à « un accord juste, durable et solution politique mutuellement acceptable, basée sur le compromis », reléguant une fois de plus l'option du référendum aux oubliettes en consacrant la solution « politique ». La résolution note avec « une profonde préoccupation la rupture du cessez-le-feu » et cela a été mentionné dans le rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterress qui a directement pointé du doigt le polisario. Ainsi, le texte tacle encore plus la milice du polisario en signifiant sa préoccupation « par les violations des accords conclus avec l'ONU et réitérant l'importance d'un respect plein et renouvelé de ces engagements », le Conseil de sécurité rappelle que des engagements ont été pris par le front polisario à l'ancien Envoyé personnel. Encore une fois, le texte « réitère avec force sa demande d'enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf et soulignant l'importance des efforts déployés à cet égard » et souligne « avec une profonde préoccupation les difficultés persistantes auxquelles sont confrontés les réfugiés sahraouis (en Algérie, NDLR), leur dépendance à l'égard de l'aide humanitaire extérieure ». Le texte invite les quatre parties, à savoir, le Maroc, l'Algérie, le polisario et la Mauritanie à dialoguer avec l'Envoyé personnel tout au long de ce processus, « dans un esprit de réalisme et de compromis » pour garantir un résultat positif, souligne-t-on, et s'inscrire sérieusement dans ce processus. L'Algérie est, d'ailleurs, citée au moins à cinq reprises dans le projet de résolution en tant que partie prenante et qui doit prendre part activement dans la résolution de ce dossier. A ce titre, le texte mentionne une nouvelle fois la « solution politique » à ce différend, et rappelle qu'une solution permettra une coopération renforcée entre les États membres de l'Union du Maghreb arabe (UMA), « contribueraient à la stabilité et à la sécurité, conduisant à leur tour à la création d'emplois, de croissance et d'opportunités pour tous les peuples de la région du Sahel ».