C'est ce mardi 30 avril que le Conseil de Sécurité s'est prononcé sur la question du Sahara. De cette réunion, il en résulte une résolution qui, renouvelle de 6 mois le mandat de la MINURSO, épingle le Polisario sur les violations des dispositions des précédentes résolutions, réitère le caractère important des deux tables rondes de Genève et accorde à l'Algérie le statut de partie principale du processus politique. Le mandat de la MINURSO prolongé de six mois Dans sa résolution 2468 prorogeant de six mois le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2019, adoptée à une large majorité, le Conseil de sécurité « salue les mesures et les initiatives prises par le Maroc, et le rôle joué par les Commissions du Conseil National des Droits de l'Homme opérant à Dakhla et Laâyoune, ainsi que l'interaction du Maroc avec les Procédures spéciales du Conseil des droits de l'Homme des Nations-Unies ». Le Conseil de sécurité fait par ailleurs, état de sa « profonde inquiétude » vis-à-vis des « souffrances continues » des populations des camps de Tindouf, en Algérie, ainsi que « leur dépendance de l'aide humanitaire extérieure ». La résolution a ainsi réitéré la demande du Conseil de sécurité quant à l'enregistrement et au recensement des populations des camps de Tindouf, en insistant pour que des « efforts soient réalisés dans ce sens ». La 2468 épingle le Polisario Le Conseil de sécurité a exprimé, sa « préoccupation » des violations par le Polisario des accords militaires au Sahara, tout en sommant le mouvement séparatiste à respecter « pleinement » ses engagements pris à cet égard auprès de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Horst Köhler. Le Conseil de sécurité a en outre rappelé« l'importance du plein respect de ces engagements afin de maintenir l'élan du processus politique » relatif à la question du Sahara, tout en prenant note des « engagements fournis par le Polisario » à M. Köhler. Dans la résolution 2440 adoptée en octobre dernier, le Conseil de sécurité avait sommé le polisario à n'engager aucune activité quelle qu'elle soit « à Bir Lahlou, Tifariti et dans la zone tampon à Guergarat ». L'Algérie partie principale du processus politique La résolution 2468 consacre une nouvelle fois, l'Algérie en tant que partie principale au processus visant à trouver « une solution politique, réaliste, pratique et durable » à la question du Sahara qui soit « basée sur le compromis ». Le texte exprime le « soutien total » du Conseil de sécurité aux efforts en cours du Secrétaire général et de son Envoyé personnel visant à « maintenir le processus renouvelé des négociations afin d'aboutir à une solution à la question du Sahara ». L'organe exécutif des Nations-Unies note à cet égard, l'intention de l'Envoyé personnel, Horst Köhler, d'inviter le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Polisario, à une nouvelle rencontre similaire aux deux tables-rondes tenues à Genève. Le texte appelle, dans ce cadre, à faire montre de volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue dans le but de faire avancer les négociations, assurant ainsi la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007 et le succès des pourparlers.