Le président russe, Vladimir Poutine, s'est exprimé après l'annonce de l'annulation du côté américain de sa rencontre avec son homologue américain, Donald Trump. Présent au G20, Vladimir Poutine a lancé des missives dirigées vers le président américain dans son discours. Alors que le président Trump a annulé sa rencontre à la dernière minute avec son nouvel ami le président russe Vladimir Poutine, la réaction du Kremlin ne s'est pas faite attendre. « Nous regrettons la décision de l'administration américaine d'annuler la rencontre prévue des deux présidents à Buenos Aires » a déclaré le porte parle de la présidence russe dans la nuit de jeudi à vendredi, rapporte l'agence russe TASS. Disant néanmoins que le président reste ouvert à l'idée d' »avoir des contacts avec son collègue américain« , le Kremlin a déploré le fait que certaines questions internationales et bilatérales « graves » vont être reportées « indéfiniment » en conséquence de cette annulation. Sur Twitter, son moyen de communication préféré, le président Trump a annoncé les raisons qui l'ont poussé à annuler sa rencontre. Il évoque le récent accrochage entre Kiev et Moscou dans la mer d'Azov. « Compte tenu du fait que les navires et les marins n'ont pas été ramenés en Ukraine par la Russie, j'ai décidé qu'il serait préférable que toutes les parties concernées annulent ma réunion prévue précédemment en Argentine avec le président Vladimir Poutine. J'attends à nouveau un sommet significatif dès que cette situation sera résolue ! » a-t-il tweeté. Le président américain avait pourtant déclaré juste avant de quitter la Maison-Blanche que le G20 constituait un « moment très opportun » pour discuter avec le président Poutine. ….in Argentina with President Vladimir Putin. I look forward to a meaningful Summit again as soon as this situation is resolved! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 29, 2018 Mais derrière cette décision d'annulation, il y a d'autres paramètres à prendre en compte, des détails que le président Trump n'a pas mentionnés et il s'agit en l'occurrence de l'enquête russe mène par le procureur spécial Robert Mueller, où le président est directement concerné par des soupçons d'arrangements entre ses services et la Russie pour discréditer la candidate Hillary Clinton durant les élections de 2016. Sans oublier que le dernier sommet en date entre les présidents russe et américain avait fait les choux gras de la presse, et des politiques aux Etats-Unis des jours durant. Même (et surtout) dans le camp des républicains, les critiques ont été plus que virulentes à l'égard du président Trump qui s'est révélé être « faible » selon eux, devant un Poutine confiant et fort. D'autant plus que des soupçons de malversations, sur un projet immobilier en Russie, ont émergés, mettant une fois de plus le président dans l'embarras à cause de ses relations avec Moscou. « Je décide d'être candidat à la présidence et je continue à mener mes affaires, de manière tout à fait légale et tranquille, j'en ai parlé lors de la campagne« , a-t-il tweeté, affirmant avoir pensé à construire un bâtiment « quelque part en Russie », mais qu'il n'avait déboursé aucun argent et aucune garantie pour ce projet qui n'a pas eu lieu. Enfin, en guise de réponse à l'annulation de Donald Trump, le président russe a lancé une tacle à son homologue américain ainsi qu'à toute la politique des Etats-Unis. « On ne peut pas ne pas voir qu'une concurrence malhonnête remplace de plus en plus souvent un dialogue honnête basé sur le principe d'égalité entre Etats. Une pratique vicieuse du recours aux sanctions unilatérales illégales et aux mesures protectionnistes se répand » a lancé Vladimir Poutine avant l'ouverture du G20, en référence aux salves qu'a imposé Washington contre Pékin sur le commerce, et les sanctions contre la Russie sur le dossier ukrainien qui date de 2014.