Après le lancement de l'opération « Déluge d'Al-Aqsa », orchestrée par le mouvement islamiste du Hamas palestinien ce samedi matin, l'armée israélienne a mobilisé ses forces de réserve en urgence. Des combattants palestiniens ont également réussi à s'infiltrer dans les villes avoisinantes de la bande de Gaza, prenant en otage des soldats israéliens. L'atmosphère est tendue et les enjeux sont cruciaux. En ce samedi 7 octobre, Israël et la bande de Gaza sont plongés de nouveau dans un conflit armé. Une offensive initiée par le Hamas palestinien a secoué la région, déchaînant une pluie de roquettes et l'infiltration audacieuse de combattants sur le territoire contesté. En riposte, Israël a lancé des frappes aériennes, tandis que sur le sol, la lutte fait rage. « Nous avons décidé de mettre un terme à tous les crimes de l'occupation (Israël, ndlr) », et « plus de 5.000 roquettes » ont été tirées depuis ce matin, déclare Mohammad Deif, commandant des Brigades Ezzedine al-Qassam, dans un enregistrement audio diffusé par Al-Aqsa TV, chaîne de télévision du Hamas. En réponse, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a souligné la nature de ce conflit en déclarant dans une allocution vidéo : « Nous sommes en guerre, il ne s'agit pas d'une simple opération ou d'un cycle de violence, mais bien d'une guerre. » Il affirme avec détermination que « nous sommes en guerre et nous la gagnerons« . Par ailleurs, des sources israéliennes ont fait état de plus de 100 israéliens tués depuis le début de l'offensive, dont le président du conseil régional, Ofir Liebstein, et d'au moins 750 blessés, comprenant des dizaines en état critique. Du côté palestinien, le ministère palestinien de la Santé a fait état de 198 morts. Selon les informations du journal israélien Haaretz, la police estime qu'au moins 60 combattants palestiniens se sont « infiltrés » dans 14 villes adjacentes à la frontière de Gaza. D'après le porte-parole de l'armée israélienne, les combattants palestiniens se sont infiltrés à l'aide de parapentes, aussi bien par voie maritime que terrestre. En parallèle, les sources médiatiques aussi bien palestiniennes qu'israéliennes relèvent que le Hamas aurait pris en otage de nombreux Israéliens, dont des soldats. La branche armée du Hamas a affirmé cette information en diffusant une vidéo mettant en scène au moins trois individus en civil, retenus par des hommes armés dont les visages sont dissimulés, indiquant qu'il s'agirait de « détenus ennemis« . Simultanément, des affrontements ont éclaté sur au moins sept sites proches des colonies entourant la bande de Gaza. Les forces israéliennes sont actuellement engagées dans des combats terrestres en plusieurs points autour de ladite frontière. Les réactions à l'offensive du Hamas, quant à elles, suscitent des opinions divergentes. Un conseiller militaire du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a salué la « fière » offensive déclenchée par Hamas contre Israël, rapporte un média local. Le général des Gardiens de la révolution, Yahya Rahim-Safavi, a annoncé que « nous soutenons cette fière opération « déluge d'Al-Aqsa » et nous sommes sûrs que le front de la résistance la soutient également« , comme le relaye l'agence Isna. De même, le mouvement Hezbollah au Liban adresse ses félicitations au « peuple palestinien et ses alliés des Brigades al-Qassam et du Hamas » pour « cette opération héroïque à grande échelle » et « victorieuse« , a fait savoir le parti chiite dans un communiqué. De l'autre côté, le Royaume du Maroc a exprimé, à travers un communiqué du ministère des Affaires étrangères, sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation et au déclenchement d'actions militaires dans la bande de Gaza, et condamne le fait que des civils soient pris pour cible par quelque partie que ce soit. Washington « condamne sans équivoque les attaques injustifiées par des terroristes du Hamas contre des civils israéliens » et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan est en contact étroit avec les partenaires israéliens pendant cette opération, d'après le communiqué de la Maison Blanche. Pour sa part, la Russie a appelé « les parties palestinienne et israélienne à un cessez-le-feu immédiat, à renoncer à la violence et à faire preuve de la retenue nécessaire« , a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a également appelé à « faire preuve d'un maximum de retenue et à éviter d'exposer les civils à un danger supplémentaire » et met en garde, dans un communiqué, contre les « graves conséquences » d'une escalade du conflit. « Profondément choqué par les informations concernant l'attaque terroriste en Israël« , a écrit le Premier ministre indien, Narendra Modi, sur son compte X (ex-Twitter). « Nous sommes solidaires d'Israël dans ces moments difficiles« , a-t-il ajouté. Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a, pour sa part, exhorté « les parties à agir de manière raisonnable et à s'abstenir d'agir impulsivement ce qui augmenterait les tensions« . Du côté espagnol, le ministre des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares a indiqué dans un message posté sur X (anciennement Twitter) que « nous condamnons fermement les attaques terroristes extrêmement graves depuis Gaza contre Israël. Nous sommes choqués par cette violence aveugle« .