Après une longue attente, l'Agence Urbaine de Rabat-Salé a finalement rendu public le projet d'aménagement de la capitale, qui devrait être prochainement approuvé par le conseil communal. Ce projet définit les droits et les usages des terrains, du foncier, et apporte les grandes directives de la vision d'aménagement urbain de la ville de Rabat en délimitant les espaces et leurs fonctions, ainsi que la nature des activités y afférentes. Plusieurs zones sont délimitées dans ce pays, y compris les espaces réservés aux activités touristiques, les zones industrielles, les zones résidentielles et celles pour le commerce. Le document, dont Hespress FR détient une copie, et disponible publiquement au siège du conseil de la ville pour que les citoyens puissent émettre leur avis, identifie deux zones stratégiques (Zones de réserves stratégiques) sur une superficie totale d'environ 1 372 hectares, zone dans laquelle la ville peut s'étendre. Le projet comprend également 9 zones de projets sur une superficie de 487 hectares, 7 zones de rénovation urbaine d'une superficie de 141 hectares et quatre zones d'activités de services, avec l'attribution de 262 hectares d'espaces verts. Plusieurs quartiers sont ciblés dans ce plan d'aménagement et devraient connaitre des changements, à savoir, les quartiers de Yaacoub Mansour, Agdal- Ryad, Hassan, Youssoufia et Souissi. A noter que le projet d'aménagement ne s'applique pas à la Médina de Rabat ni à a tranche 1 du plateau d'Akrach. Le plan d'aménagement fixe 9 objectifs au total dont le premier est le renforcement des secteurs administratif, culturel, touristique, tertiaire, commercial, de recherche, d'innovation et de connaissance, suivi de la protection et la valorisation du patrimoine inscrit sur la Liste du patrimoine mondial et sa zone tampon. Le PA se fice comme objectif de promouvoir le rayonnement international et national de la ville de Rabat à travers une nouvelle dynamique de développement urbain, un renouvellement et de grands projets visant à rationaliser les ressources foncières et générer un cadre d'investissement. Le cadre d'investissement recherché par les autorités de Rabat vise la mise en place de grands pôles métropolitains et de projets urbains renforçant le cadre touristique, tertiaire et commercial, la création de nouveaux équipements structurants, l'optimisation des ressources foncières pour éviter l'étalement urbain, la réconciliation de la ville avec son littoral et enfin la captation d'une partie de la classe moyenne qualifiée. Par ailleurs, il s'agit aussi de consolider le label Vert de Rabat avec la création de nouveaux espaces publics et espaces verts, la protection des espaces naturels, l'augmentation du ratio d'espaces verts par habitant, le renforcement du cadre urbain de la capitale. Il suppose l'élargissement des emprises des axes structurants en vue notamment de favoriser l'extension des lignes de tramway et le développement des transports en site propre, la création d'un nouveau réseau routier. Le document cite l'encadrement de la dynamique de tertiarisation de la capitale et étendre ce mouvement aux autres villes de l'agglomération Rabat-Salé-Témara, la promotion de l'inclusion sociale en termes de logement, d'équipements et d'espaces publics. En fin, il vise l'amélioration des « conditions de vie locales en offrant des équipements et services adaptés aux besoins de la population » tout en marquant le paysage urbain de la capitale « avec de nouveaux repères urbains attractifs et des créations qui valorisent la qualité architecturale et paysagère des projets ».